Le tour du village est très rapide mais l'on y découvre des colonnes de marbre blanc, issu des carrières d'Arguenos, ainsi qu'un lavoir, restauré en 1994. Mais ce qui nous a poussé à placer cette cache est bien l'urne cinéraire se trouvant au coeur du village.
L'une des pierres du mur de l'église renfermerait une urne cinéraire gallo-romaine. La sculpture portée sur la pierre représenterait un couple et leur enfant, mais leur origine reste un mystère : martyrs ? Romains ? Selon certaines sources, cette pierre n'aurait été que réemployée sur le mur de l'église et ne serait pas aujourd'hui à son emplacement d'origine. En effet, en 1890, l'église a été reconstruite, sur l'ancien cimetière après que l'ancienne ait brûlé quelques années auparavant.
Cette église, malheureusement fermée (serez-vous chanceux de la trouver accessible?) renferme elle-même de vrais trésors. Elle possède un chemin de croix en terre cuite provenant des ateliers toulousains Giscard datant des environs de 1850, mais surtout une statue de Saint-Laurent en bois polychromé datant du XIVème siècle. Cette dernière représente donc Saint-Laurent, patron protecteur d'Arguenos, et a été prêtée une année durant à Saint-Bertrand de Comminges. Le lien entre Saint-Bertrand de Comminges et Arguenos ne s'arrête pas là. En effet, les carrières de marbre blanc situées sur les hauteurs du village ont longtemps été exploitées dans le but de fournir à Saint-Bertrand les matériaux nécessaires à l'édification de la cathédrale.