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911.EvM 26 "Antoine Héroët : poème 3" Traditional Geocache

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Maketloena: fin de l'aventure

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Hidden : 12/7/2013
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Antoine Héroët

 

Antoine Héroët était le fils de Jean Hérouet, un trésorier du roi, et de Marie Malingre. Son père a fait construire dans le Marais l’hôtel Héroët, qui existe encore, reconnaissable à sa tourelle, qui domine le carrefour de la rue des Francs-Bourgeois et la rue Vieille-du-Temple.

On ignore quand Héroët a commencé à faire des vers. Il semble avoir publié tardivement ses poésies, et contrairement à l’usage, ne fit précéder ses publications d’aucun panégyrique, qui aurait pu nous apporter des renseignements.

La bulle de nomination pontificale du 23 août 1538 montre que le poète cumule les bénéfices ecclésiastiques, une pratique courante à l’époque. Il était à la fois curé de Saint-Germain de Villepreux, dont son beau-père Jean de La Balue était seigneur, curé de Sainte-Geneviève de Lindry, dans l’Yonne et enfin prieur commendataire de Nesles-la-Gilberte, près de Rozay-en-Brie. En 1544, on le retrouve chapelain de la chapelle Saint-Louis fondée en l’église Saint-Denis de Coulommiers. Enfin, en 1552, il devint 22e prieur commendataire de Saint-Éloi de Longjumeau.

Contrairement à beaucoup de ses contemporains, il semble avoir pris au sérieux ses fonctions de bénéficier. Il a ainsi payé un desservant à Coulommiers, Nicolas Alleaume, pour faire dire la messe dans la chapelle dont il a la charge. Mais c’est surtout à Cercanceaux que son implication est la plus visible. D’abord, il a résidé dans son abbaye : on sait par son testament qu’il y a des meubles ; qu’il demande à y être enterré ; qu’il y possède un troupeau de vaches qu’il laisse à sa cousine ; qu’il aimerait enfin que son neveu soit abbé après lui. Deux actes chez les notaires de Château-Landon prouvent en outre qu’il a continué de s’occuper de son abbaye même lorsqu’il était évêque de Digne. En 1630, dans son Histoire du Gâtinais, Dom Morin ne cite qu’Antoine Héroët parmi les anciens abbés de Cercanceaux, et rapporte que celui-ci a fait des réparations et les a marquées de son blason :

« […] a succédé à Monsieur l’évêque de Digne Anthoine Hérouet, iceluy a fait quelques réparations en ladite abbaye, & l’on voit ses armes en plusieurs lieux, qui sont deux lyons & une bande cannellée ou ondée. »

Les travaux n’étaient cependant pas encore payés à sa mort, car le bailli de Nemours saisit la succession d’Heroët, pour finir de les régler. Mais pour les moines de 1630, c’est le seul abbé qui ait laissé un souvenir, et c’est un souvenir positif.

Pendant les quinze années qui séparèrent sa nomination d’abbé de Cercanceaux de celle d’évêque de Digne, la renommée poétique d’Antoine Héroët ne cessa de croître.

 

POEME 3

 

Complaincte d'une Dame surprinse nouvellement d'amour

Est-ce plaisir d'incertaine asseurance,
Contentement de crainctifve espérance ?
Est-ce douleur ou présente ou passée ?
Ce que je sens vient il de ma pensée,
De cueur forcé, ou désir vouluntaire ?
Seray je bien forte asses pour le taire ?
Me seroit il possible de le dire ?
En le disant, puis je servir ou nuyre
Au dangereux cours de ma passion,
Dedans la mer d'ardente affection
Ou je me suis sans y penser plongée ?
Seray je bien par parolle allégée,
Parlant à moy, de nul homme escoutée ?

Si la raison par les sens transportée
Dict plus ou moins qu'honnesteté ne veult,
Mais que la part, en disant, qui me deult,
Soit descouverte et à peu pres congneue,
Sage seray, et prudente tenue ;
Car je me veulx, sans me perdre, trouver,
Et sans espreuve, en moy seule esprouver,
Puis m'esprouvant, scavoir ce qui peult estre,
Que je congnois en moy sans le congnoistre.
Seroit ce amour ? Confesser je ne l'ose ;
Et si sens bien je ne scay quelle chose
Dedans mon cueur, qui de l'amour approche.
Si je luy fays toutesfoys ce reproche,
Il me dira qu'il a trop petit lieu,
Pour contenir les efforts d'ung tel Dieu,
Et que sus moy je cherche avoir partie,
Dont soit ma joye et ma douleur sortie.

Certes aussi recepvant son excuse,
Je dys que celle estrangement s'abuse,
Qui croit son cueur d'ung dard d'amour fiché ;
Car s'il estoit ung tant soit peu touché,
Incontinent sa personne mourroit,
Et en mourant, bien et mal cesseroit.

Additional Hints (Decrypt)

zhygv-gebapf

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)