Né en septembre 1941, le " groupe Résistance P.T.T. " de Saint-Lô se développa par la suite en incorporant des patriotes étrangers aux P.T.T.
Sa mission est d’écouter, pour les retransmettre aux Alliés, les communications allemandes, de les perturber et finalement de couper les câbles de manière réparable.
Au fil des années, le groupe de résistants s'étoffa. L'effectif était de 50 personnes environ au plan départemental, début 1944. L'action s'intensifia, notamment par le sabordage des lignes téléphoniques, le transport d'armes et les parachutages.
Dans la nuit du 9 au 10 mai 1944, des avions parachutent des containers bourrés d'armes, de munitions et autres explosifs. Les camionnettes des P.T.T. sont chargées avec célérité et prennent la direction d'une ferme inhabitée, perdue à l'extrémité d'un dédale de chemins vicinaux à Beaucoudray.
En application des instructions du plan Violet, les maquisards sabotèrent des cables téléphoniques allemands dans la nuit du 5 au 6 juin. La besogne accomplie, ils gagnent le 6 au matin la petite ferme isolée. Le petit groupe auquel doit parvenir des renforts et qui a l'ordre d'attendre un message lui indiquant comment il doit venir en aide à des troupes aéroportées organise sa vie. Le 14, une automobile montée par deux allemands arrive à proximité du refuge puis repart immédiatement. Le chauffeur s'est-il trompé de chemin ? Soudain, c'est l'attaque. Venant de trois côtés à la fois, des soldats armés se dirigent vers la ferme. Ce 14 juin, les troupes allemandes les avaient détectés.
Acheminés dans une étable de ferme à Villebaudon, 11 résistants furent dirigés le lendemain vers 4h dans un champ. À 4h30, ils étaient fusillés et inhumés dans deux fosses communes.
La deuxième division américaine libéra Villebaudon le 28 juillet 1944.
Le monument des fusillés est érigé au lieu dit " L'oiselière de haut ", sur le lieu même du drame. Il comporte une stèle accompagnée d'une statue de la résistance dont le symbole est le suivant : La résistance française, s'appuyant sur une croix de lorraine, bravant le souffle de la tempête qui vient de l'ouest concentre ses forces pour se libérer de l'envahisseur. Les deux fosses communes au pied de la stèle rappellent le sacrifice de ces hommes.
Sources : Beaucoudray, l'histoire, la vie ...
