La rupture pricipale consiste en une falaise haute d'environ 10 mètres qui expose le sous-sol calcaire. Vers le bas, on voit la partie du versant décollé qui a glissé dans le vallon. La falaise expose les couches géologiques faites de bancs de calcaires argileux épais de 1 à 2 mètres. En se déplaçant latéralement sur les deux côtés de la rupture principale, on peut observer un réseau de fissures ouvertes dans le sol et même dans le sous-sol, larges de quelques centimètres jusqu'à quelques mètres. On note la formation courbe ("forme d'une cuillère à soupe") de la rupture principale et des fissures latérales. Descendant dans le vallon, on constate que la masse glissée est même remontée sur l'autre versant.
Du 8 au 9 septembre 2002, un épisode de pluies diluviennes frappe le Languedoc, dans le Sud de la France. Dans la nuit du 8 au 9, des pluies violentes et abondantes gonflent les cours d'eau qui débordent rapidement, provoquant des inondations, des coulées de boue, et des dégâts d'une ampleur exceptionnelle. Le département du Gard est cruellement touché, ainsi qu'une partie de l'Hérault et du Vaucluse. Quelques jours plus tard, l'état de catastrophe naturelle est déclaré pour ces départements sinistrés.
Sur le plateau de Serre, par la quantité extraordinaire des pluise, l'eau s'est infiltrée à travers les fissures verticales pré-existantes. Les couches argileuses ont absorbé l'eau jusqu'à se transformer en une masse glissante. En conséquence, le versant s'est détaché sur un niveau argileux le long de la surface d'une couche.
Le climat méditerranéen, habituellement plaisant par son ensoleillement et sa douceur, peut aussi devenir excessif : les régions méridionales sont régulièrement soumises à des épisodes de pluie intense, notamment en automne. Nîmes en octobre 1988, Vaison-la-Romaine en septembre 1992, Rennes-les-Bains la même semaine que Vaison, Puisserguier en 1996, et plus près de nous, Lézignan-Corbières en novembre 1999, gardent en mémoire des événements qui montrent à quel point les pluies méditerranéennes peuvent être dévastatrices.
Durant la nuit du 8 au 9 septembre, la pluie atteint son paroxysme : sur le flanc des montagnes cévenoles et de l'Aigoual, la catastrophe prend une ampleur tout à fait exceptionnelle. Dans le Gard, il est tombé jusqu'à 687 mm à Anduze en 24h à peine (1 mm de pluie est équivalent à 1 litre d'eau par m²). Des rivières au débit habituellement faible se métamorphosent en véritables torrents causant des crues meurtrières : les inondations ravinent les routes, emportent les ponts, les lignes de chemin de fer ; les coulées de boue envahissent les maisons, les usines...
De tels épisodes de pluies intenses ont généralement comme origine des situations de vents de sud provoquant des remontées d'air méditerranéen chaud et humide. Ces situations sont, suivant leurs caractéristiques (position de la dépression), qualifiées ou non d'épisodes cévenols.
Historiquement, l'expression "épisode cévenol" se dit d'une situation météorologique caractérisée par des vents de sud chargés d'humidité, soufflant pendant une longue période vers les versants sud du Massif Central au voisinage desquels se déversent de grandes quantités d'eau. Ces précipitations sont le plus souvent d'intensité modérée mais compte tenu de leur durée, elles génèrent des cumuls importants sur les départements du Languedoc. Par extension, le terme épisode cévenol est employé pour désigner les situations à fortes précipitations dans le Sud-Est du pays, précipitations provoquées la plupart du temps par des orages violents, parfois localisés, sans qu'il y ait eu forcément influence directe du relief cévenol.
Association des Géocacheurs du Nord Isère et d'Ailleurs
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