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la mine temoin Traditional Geocache

Hidden : 5/25/2013
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:

LA MINE TEMOIN




Ouvrage d’art minier unique en France, la mine témoin d’Alès a vu le jour au sortir de l’immédiat après-guerre.

En 1945-46, l’État initia un processus de nationalisation des houillères françaises. L’objectif visé, ici, n’était ni plus, ni moins que le redressement et la consolidation économique du pays, lequel s’était trouvé très fortement ébranlé par six années de conflit mondial.

Dès 1946, les mineurs cévenols s’investirent sans compter dans l'effort de production nationale qui devait contribuer à relancer la France. Plus de 22 000 personnes travaillaient alors, et, contribuèrent ainsi à l’extraction de quelque 2,4 millions de tonnes de charbon.

La modernisation accélérée des techniques et des technologies d’exploitation minière et l’importance des effectifs employés en fond ont cependant rapidement nécessité la mise en place de structures spécialement dédiées à l’apprentissage du métier de mineur, certainement l’un des plus durs, des plus exigeants, et des plus dangereux qui soient au monde. C’est à cet objectif que répondait précisément la mine témoin d’Alès.

De 1945, date de son ouverture, à 1968, date de sa fermeture, ce sont plusieurs générations d’apprentis mineurs qui, sous la conduite d’instructeurs expérimentés, se sont succédé dans ses galeries pour apprendre leur futur métier. Ce sont ces centaines de jeunes gens âgés de 14 à 18 ans qui, bâtissant sur ce qui avait été édifié par les précédentes promotions, étendant ou travaillant sans cesse les galeries, étudiaient les techniques de tir à l’explosif, s’initiaient aux subtilités de la taille des éléments de soutènement boisé ou bien apprenaient l’art ô combien essentiel de la manipulation et de la pose des étançons à serrage mécanique ou hydraulique.

Témoignage exceptionnel puisque rigoureusement authentique du travail et du courage dont ont su faire preuve les jeunes mineurs cévenols pendant deux décennies, la mine témoin d’Alès se veut aujourd’hui un lieu de mémoire sociale et industrielle unique en France.


 

L'abbaye de Cendras en 1230

Les mines de charbon des Cévennes ont été exploitées en tout premier lieu par l'abbaye de Cendras, fondée au Xe siècle sur les restes d'une villa romaine, qui réunira au sommet de son activité 80 moines et 150 frères. Le document par lequel, vers 1230, l'abbé Bernard de Soucanton affecta à l'infirmerie du monastère une rente annuelle prélevée sur le cens que lui versaient les exploitants de la « terre noire », constitue leur première mention connue. Ce n'est que plus tard, en 1321, que d’autres écrits apportent la preuve que le charbon est extrait à Roche-la-Molière près de Saint-Étienne (Loire). Cependant, des écrits de 1206 concernent une vente de biens comprenant une exploitation houillère dans la région de Boussagues, Hérault.

En 1647, des fermiers des mines de charbon dans le bassin d'Alès se réunissent au sein d'un syndicat concurrent des petits exploitants contraints de vendre à bas prix. Un arrêt du conseil daté du 13 mai 1698 stipule que « Tous les propriétaires de terres ouvertes ou non ouvertes peuvent les exploiter à leur profit ». Mais, dans le Gard, cette décision reste lettre morte. Les guerres de religion entraînent l'abandon des mines, leur mise à sac et la destruction des industries annexes de l'exploitation du charbon1.

L'arrêt du 14 janvier 1744, qui institue une première règlementation des mines de charbon, oblige les exploitants à faire des demandes de concession. Mais cette loi est peu respectée dans le département1. En 1760, on compte une quinzaine de petites sociétés minières dans la région2.

Un minéralogiste ambitieux, qui utilise la traction animale dans les galeries

En 1764, le minéralogiste Pierre-François Tubeuf, venu de Normandie se lance dans l'exploitation minière. Il acquiert une grande expérience en Bretagne puis à la mine de charbon Cransac, dans le bassin de Decazeville, (Aveyron), région alors appelée le Rouergue, pour des compagnies minières. Il y a créé les premiers chevalements et introduit le roulage au fond de la mine en utilisant la traction animale dans les petites tailles, s’inspirant des chiens de traîneaux. Il aussi obtenu une concession de 1 an à Saint-Paulet-de-Caisson, près du Comtat Venaissin. Après quelques visites dans les basses Cévennes, il constate la richesse minière de cette zone et demande une concession au roi, car elle lui paraît la plus intéressante.

Le 24 mars 1774, il obtient finalement du roi Louis XV la concession exclusive pour 30 ans de l'exploitation des mines du Gard dans la région d'Alès, Saint-Ambroix, Uzès, Pont-Saint-Esprit, Villefort3, Anduze, ce qui inclut une zone de plus de 3 000 kilomètres carrés. Il doit en retour dédommager les propriétaires de terrains et verser 800 livres par an à l'École royale des mines. « C'est le passage de petites exploitations artisanales composées de quelques ouvriers à des concessions de type capitaliste »4. Il obtient aussi la concession pour 30 ans des futures mines de Rochebelle. Pour la première fois en Cévennes, du personnel spécialisé, venant d'Allemagne ou d'Angleterre, est engagé pour creuser les puits et mettre en place des systèmes de drainage et de ventilation. Certains puits atteignent 200 pieds de profondeur.


La guerre contre le duc de Castries, ministre du roi

Mais le conseil de ville vote en 1777 une protestation contre la demande de Tubeuf, concessionnaire, de faire fermer les ouvertures par lesquelles les habitants allaient chercher eux-mêmes du charbon, dans des mines artisanales et dangereuses. Un long conflit s'engage.

Pierre-François Tubeuf est chassé à coups de pierre, en 1784 au château de Trouillas par les propriétaires de la région et les hommes de main du maréchal de Castries, maréchal de France et ministre du roi, qui afferme la mine de Trouillas à un petit exploitant5 puis rachète le comté d'Alès en vue de s'allier avec les petits producteurs locaux que Pierre-François Tubeuf concurrençait6. Tubeuf est même gravement blessé, perdant un œil dans l'affrontement.

Devant la résistance contre le nouvel exploitant, un arrêt du roi sursoit à la prise de possession des mines par Tubeuf, qui part en Amérique : le duc de Castries récupère à son profit, en 1786, les mines de charbon dépossédées de Tubeuf. Mais il revient en 1790 racheter son bien. En 1820, la femme de Pierre-François Tubeuf et son fils récupèrent la mine de Rochebelle2, puis font construire une verrerie et le château de Traquette.

La ligne de chemin de fer bouleverse la donne

Les moyens de transport ont toujours manqué7. Le charbon sort sur des sentiers muletiers et le trajet augmente son coût d'au moins 75 %. L'exploitation sera surtout stimulée dans les années suivant l'achèvement en 1839 de la voie ferrée de la Compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard entre La Grand-Combe et Beaucaire (une des premières en France) grâce à Paulin Talabot, polytechnicien, qui est allé s’informer en Angleterre auprès de Robert et George Stephenson sur l’industrie ferroviaire. La gare de Ners, entre Nîmes et Alès, d’architecture en vogue à l’époque en Angleterre, n’est sans doute pas sans rappeler cette influence.

En 1828, la création des forges et fonderies de Tamaris, puis de la société civile de Rochebelle et Trélys aboutit en 1834 à l'absorption par la Cie des Fonderies et Forges d'Alais qui exploite principalement pour ses usines, tandis que la compagnie des mines de la Grand-Combe regroupe en 1836, à l'initiative de Paulin Talabot la compagnie houillère de Bessèges qui reprend les concessions de madame de Suffren et la Cie des mines de Rochebelle créée par le maréchal Soult au début des années 1830 pour l'exploration du domaine de François Pierre de Tubœuf. La Cie des Mines de Portes et Sénéchas sera ensuite développée en 1854 par le financier Jules Mirès.



Aujourd'hui il ne subsiste plus que la Mine témoin, une galerie de 800 mètres entièrement reconstituée à l'identique, qui servit de mine école entre 1945 et 1968 pour les futurs mineurs qui apprenaient leur métier. Elle permet de découvrir, depuis 1985 qu'elle est ouverte au public, ce qu'était le travail des mineurs au fond. On y accède par une cage au niveau d'un chevalement, puis le guide nous raconte l'histoire du labeur de ses propres aïeuls.



Rappel géologique : le charbon, terme générique, est une roche combustible constituée d'anciens débris végétaux. Il se classe en diverses variétés en fonction de sa teneur en carbone. Cette teneur est d'autant plus importante que le charbon a subi des modifications importantes en température et en pression au cours des temps géologiques. Ainsi, la tourbe contient 55% de carbone ; la lignite entre 70 et 75% ; la houille 85% ; l'anthracite entre 92 et 95% ; le terme ultime étant le graphite, avant de devenir, dans des conditions extrêmes : le diamant.


 


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Additional Hints (Decrypt)

NH CVRQ Q HA CVA FBHF QRF EBPUREF erfgre qvfperg rg ovra er-pnpure fic

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)