Le front allié se rapproche. Les Allemands réquisitionnent des civils pour le creusement de tranchées, en réalité des « trous d’homme », pratiqués notamment à proximité de l’emplacement de l’ancien moulin. Ces défenses sommaires ne s’avéreront, en fin de compte, d’aucune utilité. Le 2 septembre, La Groise est libérée. Dés treize heures, un premier convoi américain traverse le village en direction de Landrecies, bientôt suivi par une véritable et incessante armada de chars et de véhicules militaires de toutes sortes. A la faveur d’une brève halte, les habitants de La Groise témoignent leur reconnaissance et leur sympathie aux libérateurs lorsque tout à coup, vers dix-sept heures, retentit une explosion au carrefour du Galot. Un camion allié chargé d’eau vient d’être pris pour cible par un char allemand ayant pris position chemin du sart, tuant net ses deux occupants. La riposte est immédiate et le char ennemi est rapidement mis hors de combat. Par ailleurs, un camion allemand rempli d’explosifs est également touché, provoquant l’anéantissement de la ferme Leveau à proximité de laquelle il était stationné, ainsi que d’importants dégâts à la ferme Mary.
Cinquante années plus tard, en 1994, lors des commémorations de la Libération, une stèle est inaugurée par Jacques Godard, président des anciens combattants, en mémoire des deux soldats américains tués. 
(en dépit de pressantes démarches entreprises par nos soins auprès des autorités diplomatiques et militaires américaines, il ne nous a pas été possible de connaitre l’identité des deux GI’s).