Paysage minier # Plan incliné de Peychagnard
Il est difficile d’imaginer aujourd’hui, lorsque l’on se rend sur le plateau Matheysin, qu’il y a 300 millions d’années, celui-ci était recouvert d’une vaste forêt tropicale, avec des fougères géantes et de multiples marécages. Il est tout aussi difficile d’imaginer aussi que la mer a englouti cette région avant que les Alpes ne se forment et façonnent le paysage actuel.
C’est de cette évolution géologique, les terrains s’affaissant et les débris végétaux se dégradant sous des couches de sédiments, qu’est née l’une des principales richesses du plateau : le charbon.
La connaissance du charbon sur le plateau semble remonter à l'orée du Moyen Age, son exploitation artisanale et domestique aux 17ème et 18ème siècles. Il ne connait un véritable développement qu'au début du 19ème siècle.
Le bassin houiller de La Mure est essentiellement anthracifère et reconnu comme l’un des meilleurs gisements.
En 1994 un pacte charbonnier national prévoyant la fermeture des exploitations minières en France en 2005 conduira à la fermeture définitive des mines.
L'anthracite Matheysin n'échappe pas à cette crise minière et c’est dans ce contexte que les Houillères du Dauphiné annoncent la fermeture des mines.
Le dernier puits en activité, le puits du Villaret sur la commune de Susville fermera définitivement le vendredi 28 mars 1997, marquant ainsi la fin d’une époque et d’une industrie.
De nos jours outre les cités minières, les 2 puits encore visibles (du Villaret et des Rioux à Prunières), le magasin du Villaret (gros bâtiment reconnaissable à la géométrie particulière) et le site de la Motte d’Aveillans, il ne reste que peu de vestiges de ce passé encore bien présent dans la mémoire collective.
Pour des raisons de sécurité, les galeries ont été murées, les puits démontés. Seules quelques friches éparses témoignent encore de cette activité.
Le Musée de la Mine Image à la Motte d’Aveillans permet de visiter une ancienne galerie de mine en retraçant les différentes étapes de ce que fut la vie et l’activité des Gueules Noires dans cet univers souterrain.
Après avoir traversé une première cité minière au Crey avec son joli four à pain restauré, vous atteignez Peychagnard (le Bas).
Au-dessus de l’arche sous laquelle vous allez passer, le plan incliné de Peychagnard qui servait au transport des berlines de charbon mais aussi à celui des bois, écoins nécessaires à l’étayage des galeries des niveaux supérieurs.
Juste avant, une maison à droite (en montant), « ancienne maison des chefs » abrite encore un ancien mineur qui raconte fièrement son travail au quotidien, la nature et le rôle des différents bâtiments environnants.
Sur le mur de la maison quelques anneaux qui servaient à attacher les chevaux.
Avec l’aimable autorisation du propriétaire, nous découvrons jouxtant la maison, une galerie murée au-dessus de laquelle une plaque dans les feuillages indique sa date d’ouverture au 1er mars 1806.
Un peu plus loin et en arrière, observez un gros mur derrière lequel était déversé le charbon.
Enfin, si vous poursuivez jusqu’à Peychargnard (le Haut), vous retrouverez 100m plus haut, le haut du plan incliné.
La cache :
Vous cherchez une small contenant un logbook, un crayon et quelques objets.
Soyez discrets et remettez tout bien en place, il en va de la survie de la cache.