Jacques MOMBOUNOUX dit BONBONNOUX Traditional Geocache

Jacques MONTBOUNOUX dit BONBONNOUX

C’est à l’occasion de mes recherches généalogiques sur ma famille que j’ai pu situer un de mes ancêtres Jacques MONTBONNOUX, qui pour des raisons de sécurité modifia son patronyme en BONBONNOUX.

Il naquit à Bragassargues le 18 avril 1673 (canton de Quissac).

Son père Jacques MONTBONNOUX était originaire de Monoblet canton de Lasalle et sa mère Anne DURAND naquit elle à Fressac, petite commune près de Monoblet.

Il se maria en 1701 et devint veuf l’année suivante, ayant eu la faiblesse de faire bénir son mariage par un prêtre, cette épreuve lui parut être une punition de sa faute,

De ses mémoires (tirées du Livre : MEMOIRES sur la GUERRE DES CAMISARDS, aux Presses du Languedoc, édition 2001) on peut lire :

«  Les réflexions que je faisais continuellement sur le péché que j’avais eu le malheur de commettre en me prosternant devant ce Dieu de pâte qu’adore le catholique, augmentaient indéfiniment ma peine. Je ne pouvais ni travailler, ni manger, ni dormir. Mon crime m’effrayait continuellement. Je me disais sans cesse que mon épouse et moi nous l’avions commis contre nos propres lumières. »

La femme, la mère ainsi que sa belle mère avaient été en effet de ferventes huguenotes qui avaient subi courageusement la prison plutôt que d’abjurer leur foi. Sa jeune femme avait même eu l’insigne honneur d’être enfermée avant son mariage dans la fameuse Tour de Constance à Aigues Mortes. C’est vraisemblablement dans ce cachot qu’elle contracta les germes de la maladie qui l’emporta. Cette crise morale le transforma. Il résolut de se consacrer au service de Dieu en s’enrôlant dans la troupe de Camisards que commandait le fameux Laporte dit Rolland, accompagné de CLARIS (voir le Musée du Désert à Mialet, cache à découvrir).

Brigadier en suite de CAVALIER, il refuse de le suivre lorsqu’en mai 1704 celui-ci se rend (bataille perdue dans la vaunage prés de Nages) et tient le Désert avec les derniers résistants. Devenu prédicant, il parcourt les Cévennes réunissant des Assemblées, d’abord solitaire puis à partir de 1715 avec Antoine COURT qui œuvre pour la restauration du protestantisme. Réfugié à Genève (le Refuge !) en 1730 après 27 années et 7 mois de résistance acharnée, il meurt à Lausanne (tombe au cimetière de la Madeleine) en 1755