Sous vos pieds, et sous la cache, se trouvent encore les vestiges d’un village gaulois.
Avant de partir à sa découverte, rappelons-nous que la mer a grignoté le cordon littoral et qu’il y a 22 siècles, la terre s’avançait de trente ou quarante mètres sur la plage d’aujourd’hui.
Plusieurs fouilles archéologiques, dont celles menées ces dernières années par Anthony Lefort, ont mis à jour des objets attestant la présence d’un port sur cette partie de la plage d’Urville-Nacqueville. Ce site était occupé par des Gaulois, donc des Celtes, depuis – 120 jusqu’à - 80 avant Jésus-Christ, donc environ 50 ans avant la Guerre des Gaules menée par les légionnaires de Jules César (Alésia, - 52 av JC).
Les quelques pièces de monnaie, les bouts d’amphore d’origines diverses, des tessons de verre,… prouvent que le vin, les parfums, et autres marchandises qui transitaient par ce port vers l’Angleterre d’aujourd’hui, venaient des nombreuses régions et notamment de tout le Bassin méditerranéen.
Ce commerce transmanche est confirmé par les nombreux bracelets de lignite que seuls le peuples d’Outre-Manche savaient extraire et travailler.
Une nécropole est enfouie sous le sable, devant la maison isolée à l’ouest de la base nautique de l’ASSUN.
Les archéologues ont découvert une trentaine d’urnes funéraires où peuvent reposer les cendres d’une cinquantaine de personnes car certaines peuvent contenir les restes de plusieurs défunts.
Ces 30 urnes mises à jour qualifient le village « d’important ». Car chaque individu n’a pas le droit à une sépulture ; il faut avoir un statut. L’incinération va se poursuivre chez les Gaulois jusqu’au IV siècle de notre ère.
Les recherches archéologiques ont permis de découvrir aussi plusieurs cercueils d’enfants et des foyers utilisés, l’un pour la crémation du défunt et l’autre pour des pratiques de banquets funéraires et libations.