Pour compléter la série sur « Les Mauves », je voulais vous faire découvrir leurs sources. Il y en a trois. La Fontaine, La Détourbe et Montpipeau.
Mais seule celle de la « Détourbe », est facilement accessible. Les deux autres sont, « La Fontaine » sur une propriété privée, et celle de « Montpipeau », sans grand intérêt, au milieu des champs.
Pour les amateurs voici les coordonnées.
La Fontaine : N47° 52.131 **** E001° 38.348, accessible par les chemins de tracteurs (impraticable après la pluie).
Montpipeau : N47° 55.345 **** E001° 42.743, stationner près de la ferme et emprunter le chemin sur la droite.
UN PEU D’HISTOIRE :
Le système de vallées confluentes constituant le bassin des Mauves s’est, sans aucun doute, formé au cours de la dernière grande glaciation, il y a de cela 50.000 à 100.000 ans.
Les grands glaciers n’ont pas atteint cette région, mais le sous-sol restait gelé, même en été. Au moment de la fonte des neiges et des périodes pluvieuses, l’eau ne pouvait pas s’infiltrer, d’où de violents flots d’écoulements qui ravinaient le terrain en dépit de la faiblesse des pentes. Ainsi établi, le réseau des Mauves s’est définitivement modelé dès le réchauffement qui a succédé à la période glaciaire. Accumulant leurs alluvions, les ruisseaux issus des différentes sources ont serpenté doucement, grâce à une pente faible mais régulière. Les fonds de la basse vallée se sont constitués en marécages à tendance plus ou moins tourbeuse.
Au VIème siècle, la vallée des Mauves est drainée par Saint-Liphard et ses religieux qui canalisent les eaux stagnantes. Jusqu’au XIXème siècle inclus, les seigneurs évêques, puis les bourgeois de Meung et les meuniers ont aménagé les bras des cours d’eau, créant notamment un véritable lacis de canaux dans le marais originel.
Leur nom, d’origine celtique, symbolise leur lenteur. Classées rivières « non navigables et non flottables », les Mauves prennent leurs sources à 107 ou 110 m d’altitude sur le plateau Beauceron et rejoignent la Loire vers 85 m d’altitude.
La tradition appelle « mauves » les bras qui portent des moulins ; ils sont le plus souvent canalisés. Elle appelle « courants ou divises » les bras qui n’ont pas de moulins.
Mauve de la Détourbe
Longue de 21 km, elle prend sa source au lieu-dit « la Détourbe » et se jette dans la Loire à 3 km en aval de Meung.
Elle rejoint la mauve de Montpipeau près du lieu-dit « Le ponceau ». Vous pouvez arriver au plus près de la cache, et stationner au tas de bois. Vous trouvez le trésor, à l’ombre de Jeanne d’Arc.
