Le 24 décembre 1878 le maréchal de Mac-Mahon, président de la République accorde la concession de la construction et de l’exploitation du canal de la Vésubie à la Compagnie Générale des Eaux. Les travaux sont confiés à l’ingénieur niçois Joseph Durandy. Long de trente-deux kilomètres dont dix kilomètres de tunnels, le canal achemine journellement 275 000 m3 d’eau. Il aboutit à un château d’eau situé au-dessus de l’église de Gairaut où l’on aménagea une belle cascade afin d’en faire un but de promenade. L’ensemble est inauguré le 15 décembre 1883. La maison qui la domine a l’aspect d’un chalet suisse à la mode depuis le milieu du XIXe siècle et sous la maison le visiteur peut se promener dans une grotte artificielle et fraîche, bien dans le goût de ce temps. (voir la très intéressante multi GCYEQ9 par Rahan) C’est là qu’intervient un scientifique niçois. Né à Nice, Marius Paul Otto (1870-1939) soutient une thèse intitulée Recherches sur l’ozone (1897). La technique de traitement qu’il invente l’amène à construire à Nice la première usine au monde purifiant l’eau par l’ozone à Bon-Voyage (1907). L’usine de Bon-Voyage, qui traitait l’eau de l’adduction d’eau de Sainte-Thècle/Peillon, desservant les quartiers est de Nice, devait être complétée par un autre établissement destiné à purifier l’eau de la Vésubie. Ce fut bientôt chose faite, et le souvenir en demeure dans un petit bâtiment en contrebas de l’avenue de Rimiez, prélude à la grande installation qui domine la colline. C’est ainsi que l’eau des collines de Nice acquis la réputation d’être une des meilleures du monde, grâce à un traitement inodore et insipide qui lui conservait toutes ses qualités.