Les portes à flots ont été construites à l’exutoire de six rivières à partir du 18e siècle afin d’empêcher les remontées marines dans les terres de marais qui se faisaient alors ressentir jusqu’à Trévières dans le Bessin et Saint-Sauveur-le-Vicomte dans le Cotentin. Elles se ferment mécaniquement à chaque marée montante et, à chaque marée descendante, se rouvrent sous la pression de l’eau douce. Ainsi, les prairies grasses sont accessibles neuf mois par an, permettant le pâturage des bêtes.
Les portes à flots sont associées à des vannes installées en amont qui sont fermées en été afin de maintenir un niveau suffisant dans le réseau hydraulique du marais (fossés, canaux, etc.).
L’Aure naît à Livry, tout près de Caumont-l'Éventé, et se dirige d'abord vers le nord jusqu'à Commes où, après avoir effectué un virage à 90°, elle adopte la direction de l'ouest. Elle longe dès lors la côte du Calvados jusqu'à la fin de son parcours. Elle passe principalement à Bayeux et à Isigny-sur-Mer où elle se jette, en aval, dans la Vire en rive droite, moins de 3 kilomètres avant l'estuaire de cette dernière.
À Maisons, dans la Fosse-Soucy, elle plonge sous la falaise de Port-en-Bessin et connait une résurgence au large, dans la mer de la Manche.
Le cours de l'Aure se subdivise en deux parties :
- L'Aure supérieure coule de sa source aux pertes de Fosse-Soucy (commune de Maisons)
- L'Aure inférieure coule entre Maisons et Isigny-sur-Mer
En 1731, Monseigneur de Nesmond fit barré dans Isigny les deux bras de l'Aure, à l'entrée des Hogues et construire deux ponts éclusés en pierre avec deux arches munies de quatre portes à flots. On put alors cultiver les marais jusqu'à Trévières.
Sources : Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin