Notre Dame de Toutes-Aides
-
Difficulty:
-
-
Terrain:
-
Size: 
(micro)
Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions
in our disclaimer.
Nouvelle cache à Doulon, petite ville rattachée à Nantes en 1908, tout comme Chantenay à l'ouest de la ville.
Située sur l'emplacement d'un ancien sanctuaire fondé en l'honneur de la Sainte Vierge dès la fin du XIe siècle, la chapelle dite à l'origine "la bonne Vierge" puis "Notre-Dame de Toutes-Aides" n'est mentionnée qu'en 1610, lors des travaux de reconstruction décidés par le conseil municipal du 26 août 1610.
De la chapelle rénovée, nous savons qu'elle mesurait 27 mètres de long sur 7 mètres de large. Six mètres de haut sous les lambris qui formait une voûte en berceau continu. Trois autels, l'un pour la Vierge au fond, et deux autres face à l'entrée du sanctuaire, la meublaient.
La façade, surmontée d'un clocheton d'ardoises, comprenait une porte qui formait un arc surbaissé avec pilastre et fronton en pierres de tuffeaux, avec ressaut de chaque assise qu'encadrait une moulure en creux. De style corrobore, une seconde porte existait. De nombreuses statues, dont celle en bois de Notre-Dame de Toutes-Aides, ornaient l'édifice.
Clos pendant la période révolutionnaire, démuni de son mobilier sauf de sa Sainte Vierge, le vénéré sanctuaire est rouvert au culte et bénit le 21 mars 1830. En 1837, un nouvel autel de marbre blanc, orné du monogramme de l'Ave Maria, est réalisé à la demande de M. Lelasseur.
En 1850, le vaisseau rectangulaire est pavé de larges pierres, les murs crépis simulent les pierres de taille, la voûte en berceau est faite de lattes de bois. Quelques fenêtres éclairent la nef, au nord et au sud. Devant le choeur, un arc triomphal orné de caissons s'élève sur les piliers classiques.
La présence de la chapelle provoqua un afflux d'habitations et on songea, dès 1864, à transférer le centre paroissial de Doulon à Toutes-Aides. Finalement le 31 juillet 1873, le décret d'érection de la paroisse est signé par le maréchal de Mac-Mahon, chef de l'État, et exécuté le dimanche 7 décembre 1873.
Une chapelle n'est pas une église suffisante et l'abbé Remaud songe à en construire une contiguè au vieux sanctuaire en achetant les terrains mitoyens. Il provoque le concours où triomphe le jeune architecte Bougouin.
La première pierre est solennellement posée le 11 août 1878, et l'édifice est achevé en 1895. En séance du 1er avril 1883, le Conseil de fabrique entérine le projet initial et l'augmente.
Dans la nef, le plein cintre employé pour les grands arcs et les ouvertures est de style roman. Le mode de voûtement est gothique avec de hautes fenêtres. Au rez-de-chaussée, on a la noblesse massive des constructions romanes. Le tracé légèrement brisé pour les arcs-doubleaux de la voûte et pour l'arc de triomphe devant le sanctuaire est utilisé. Chaque travée de la nef est couverte d'une voûte de plan Barlong, qui transmet les poussées sur un point précis du mur latéral dont la surface est évidée par trois vastes fenêtres qui l'ajourent complètement.
La nef n'a qu'un rez-de-chaussée et un étage, séparés par une double ligne horizontale qui scinde le pur roman en bas, et le pur gothique en haut. Les colonnettes qui reçoivent la retombée des voûtes sont interrompues par des culs-de-lampes. Dans le sanctuaire, des arcatures enrichissent le chevet. De simples déambulatoires desservent le vaisseau. Leur voûte à croisée d'ogives contrebute le mur.
Les assises de la façade, créée par Bougouin, sont marquées par l'alternance de couleurs de pierres. L'emploi constant de la pierre blanche et d'une pierre teintée alternent et brisent la monotonie. Une porte en plein-cintre, avec deux oculus, troue le mur de façade. Au-dessus, une série de six fenêtres courtes supporte la rosace à douze pétales qui éclaire le vaisseau. Des faisceaux de colonnes flanquent la façade et se terminent par des lanternons coiffés d'un dôme. Les ramparts du toit sont posés sur des arcatures, les deux dernières étant ajourés. L'autéfixe terminal forme un piédestal qui porte la statue de "la Vierge portant l'enfant", oeuvre de Vallet.
Sur le côté nord de la façade s'élève le clocher commencé en 1893 par l'abbé Bariller. Placé devant l'antique chapelle, un peu en retrait, le donjon monte par étages successifs qui vont s'amenuisant, nettement roman, portant le beffroi au-dessus du toit de l'église. La tour se termine comme la façade, par des lanternons ajourés. Au-delà, une flèche octogonale s'élance dans les airs et s'interrompt pour recevoir une lanterne. Une couronne aux douze étoiles cerne le dôme du faîte qui porte la croix à près de cinquante mètres de haut.
Quatre cloches - donnant les notes ré, mi, fa dièse et la - habitent le clocher depuis le 15 décembre 1895. L'une fut refondue en 1958 par la maison Paccard, et bénite par Mgr Villepelet. La cloche des siècles passés de l'ancienne chapelle est revenue en 1949 reprendre sa place à Toutes-Aides.
Le trait de génie de l'architecte Bougouin est d'avoir conservé la chapelle de la Vierge de 1610 et de l'avoir intégrée dans le monument de 1880. Le mur latéral nord et ses fenêtres, le mur du chevet qui contient la niche de la statue de la Vierge furent intégralement préservés. Seuls le mur de la façade disparut sous le clocher et celui du sud fut rasé pour accéder à la nouvelle église.
Restait à orner la chapelle votive. Sous la direction de Bougouin, le mode de voûtement fut repris : la voûte en berceau continu fit place à une triple nef. Deux rangées de colonnettes soutinrent de beaux arcs de plein-cintre qui limitent les travées. Chaque travée est couverte d'une voûte d'ogives aux arcs brisés reposant sur des colonnettes.
La Vierge se dresse en sa robe dorée sur l'autel de 1837. Le diadème de la Vierge à triple étages composé d'anneaux diamentés, de fleurons, d'un globe et de la croix, a été dessiné par Bougouin, moulé par Vallet et exécuté par M. Evellin. Le couronnement de la Vierge a eu lieu le dimanche 24 juin 1883, au nom du pape régnant Léon XIII, en présence de Mgr Jean-François Lecoq, évêque de Nantes. Le mur de l'ancienne chapelle est recouvert d'ex-votos de marbre.
L'église neuve est bénite pour le culte par Mgr Lecoq le 20 mars 1881. L'autel de marbre est consacré le 22 octobre 1895 par Mgr Laroche, évêque de Nantes.
Détruits par les bombardements du 28 mai 1944, les anciens vitraux furent pulvérisés. En 1958, le peintre-verrier, Maurice Rocher réalise les verrières. Les hautes fenêtres de la nef sont fermées de simples verres teintés. Les baies du rez-de-chaussée sont meublées de vitraux aux teintes claires agrémentés de symboles de la Vierge, d'armoiries ou de scènes historiques.
La rose épanouie qui domine la tribune est marquetée de feu et d'or, d'améthystes et émeraudes, et les trois fenêtres de l'ancienne chapelle ont été dotées des thèmes qui les ornaient auparavant.
Les bancs de la nef ont été posés en 1954 et ceux de la chapelle réalisés par Monnier en 1961. Les grandes orgues, derrière l'autel-majeur, sont de la maison Debierre.
Additional Hints
(Decrypt)
Qreevèer yn tbhggvèer. Er-qvffvzhyrm ovra yn pnpur!