Le Pavillon Chinois est une fabrique du parc de Cassan, datant des années 1780. Il est l'une des trois « folies du XVIIIe siècle » de ce genre existant encore en France.
Il fut dessiné, dit-on, en Italie par le peintre Fragonard.
En 1778, le domaine de Châteaupré est racheté par le financier Pierre-Jacques Bergeret de Grandcourt et son père, à son cousin Nicolas de Cassan, lequel totalement ruiné vend tous ses domaines pour payer ses dettes. Ami du peintre Jean Honoré Fragonard, Pierre-Jacques héberge ce dernier une dizaine d'années et lui confie l'aménagement du domaine et du parc à l'anglaise.
Le domaine prend le nom de Cassan après l'embellissement du parc et la construction du pavillon. Le jardin anglo-chinois devait être décoré de plusieurs fabriques mais une seule vit le jour.
La petite pagode de forme octogonale, construite en bois, est portée par un soubassement de pierre de taille, percé d'une salle fraîche néoclassique voûtée où des niches et des colonnes doriques s’ordonnent autour d’un bassin central, dans lequel les eaux de l’étang, situé en arrière, s’écoulent par trois déversoirs et par deux fontaines, de chaque côté, en forme de gueule de lion.
La toiture est en cuivre et son double toit en forme de pagode repose sur un péristyle de huit piliers de bois, supportant un mât lesté de clochettes de bronze, d’une boule dorée et des cercles en cuivre arrimés à une grande hampe.
A l’époque les baies vitrées de chaque côté était faite avec des petits verres colorés. L’intérieur aussi était décoré d'animaux fantastiques, de dragons, de chimères et d'oiseaux.
Son projet mettra 20 ans pour être réalisé mais Pierre Jacques Bergeret de Grancourt s’endettera terriblement, et sera obligé de le revendre, la mort dans l'âme, au fils de son Maître d’Œuvre en décembre 1803.
A partir de 1803, de nombreux propriétaires se succèdent. Après la seconde guerre mondiale, le pavillon n'est plus que ruines. Un promoteur rachète le domaine et y construit un lotissement de 500 pavillons, en échange il doit restaurer le pavillon chinois mais il ne le fera pas ! La ville est propriétaire du pavillon depuis 1971 qui fait restaurer le monument, classé à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1965, par Olivier Choppin de Janvry. L'édifice est restauré à nouveau en 2008 avec l'ajout des quatre lions sur les piliers, il est ouvert aux visites les samedis et dimanches après-midi (entrée libre).
Il ne reste aujourd’hui, que le Pavillon Chinois, dont la décoration se double d’une fonction utilitaire.
La grille, placée devant le pavillon en 1971, est l'ancienne grille d'accès au domaine de Cassan, achetée en 1905. Elle provient de l'ancien hippodrome de la place de Clichy, à Paris, aujourd'hui disparu.
Vous recherchez un tube type "aspirine". Je suis dans le Parc de Cassan.
FTF : pepette95 le 15/10/2011
