Le
plateau des Glière
Le plateau,
situé entre les montagnes des Auges (1 800 m) et les Frêtes, est en
réalité une combe. L'altitude moyenne est de 1 450 m et il est
bordé de falaises de calcaire urgonien. En fait, le plateau est
constitué de plusieurs niveaux.
Quelques lieux : bois des Lanches, chalets des Auges, chalet des
Mouilles, chalet de l'Ovine, Chapelle Notre-Dame des Neiges, col
des Glières, col de l'Ovine, maison du plateau, parking de Paccot,
pas du Loup, plaine de Dran, plan du Loup, pointe de Puvat.
Ce plateau fut un haut lieu de la résistance pendant la Seconde
Guerre mondiale, notamment en rapport avec son territoire
montagneux favorisant l'émergence d'un maquis organisé et dirigé
par le lieutenant Tom Morel, Compagnon de la Libération. Le plateau
des Glières fut choisi en janvier 1944 pour recevoir les
parachutages britanniques d'armes pour alimenter la résistance
locale, puis comme base d'opérations sur les arrières des Allemands
au moment du débarquement attendu des Alliés. Zone dégagée, peu
accessible par la route, donc par l'ennemi, mais aussi repérable
par les avions alliés par sa proximité du lac d'Annecy. La «
bataille des Glières » (mars 1944) fit 121 morts chez les
maquisards face à près de 5 000 soldats de la Wehrmacht et
miliciens de Vichy.
Si les Anglais ont bien effectué trois parachutages sur le plateau
(dont un grand le 10 mars, soit, au total, quelque 45 tonnes
d'armes), les renforts promis par l'envoyé de la France libre, le
capitaine Cantinier, ne sont jamais arrivés.
En 1973, le monument national de la Résistance, œuvre du
sculpteur Émile Gilioli, a été érigé à la mémoire de ces victimes,
sur un terrain offert à cet effet par le comte Jean-François de
Roussy de Sales. Il a été inauguré le 2 septembre 1973 par André
Malraux. La sculpture représente le soleil tenu dans une
main.