[J-97] Monument Groupe Franc Alice Traditional Geocache
[J-97] Monument Groupe Franc Alice
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Terrain:
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Size:  (regular)
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Née le 16 juin 1912 à Saint-Romain d'Urfe, dans la
Loire, Alice Poyet est issue d'une famille nombreuse (sept
enfants).
En 1936, elle épouse Raymond Arteil, commerçant en tissus à
Saint-Just-en-Chevalet. De cette union naît une fille en
1940.
A la mobilisation, Raymond Arteil rejoint un régiment d'artillerie
avec lequel il participe à la campagne de France, avant de
disparaître. Ce n'est qu'après un an de recherches assidues et
fébriles que sa femme retrouve sa trace. Il est prisonnier en
Allemagne.
Soulagée mais résolue, Alice Arteil décide à son tour de participer
à la lutte contre l'occupant. Prenant contact avec des groupes
locaux de résistance, elle rejoint les Franc-Tireurs en 1942, puis
passe au maquis.
En septembre 1943, elle prend la tête du maquis de Lavoine, qui
n'est alors qu'un petit groupe d'une cinquantaine d'individus
répartis en trois groupes de combat et structurés en une section.
Deux mois plus tard, en novembre, sa petite troupe est incorporée
dans les F.T.P.
Pendant l'hiver 1943-1944, poursuivie par la Gestapo qui a eu vent
de ses agissements, elle mène une existence itinérante entre la
Loire et l'Allier. En décembre, le "lieutenant" Arteil quitte les
F.T.P. Le mois suivant, avec sept de ses anciens volontaires, elle
rejoint le groupe "Roussel", dirigé par le chef de bataillon
Colliou, commandant l'O.R.A. pour l'Allier. Avec ses hommes, elle
constitue ainsi l'embryon de la future demi-brigade
d'Auvergne.
Le groupe Franc était composé de 11 volontaires, testés et choisis
au cours des mois où ils avaient adhéré à la Résistance.
C’étaient des soldats sans uniforme, dé- voués et prêts à
toutes les missions ; au groupe Alice, on ne discutait pas les
ordres de ROUSSEL, transmis par ALICE. Les onze volontaires
n’avaient pas d’arrière- pensées politiques «
ténébreuses » ; ils ne pensaient qu’à libérer la France. Les
membres du groupe étaient d’origi- nes diverses. Parmi eux,
il y avait deux cou- sins luxembourgeois qui avaient refusé
d’être intégrés dans l’armée nazie. Alice les avait
récupérés dans un couvent de « Bonnes Sœurs » à Roanne. Il y
avait aussi cinq soldats de l’armée de l’air qui
s’étaient perdu, une nuit, en voulant rejoindre les maquis de
la Corrèze.
Trois hommes du groupe ont été arrêtés et emprisonnés. Deux seront
déportés en Allemagne. Un seul reviendra. L’autre, un
bourbonnais de l’armée de l’air aussi est mort de faim
et du typhus à Bergen-Belsen.
Ils ont vu disparaître aussi presque tous leurs vieux amis
d’Arfeuilles et de Châtel, tous ceux qui les avaient aidés et
ravitail- lés.
A la tête de son groupe franc, elle mène de nombreuses opérations
de sabotage, dont les plus remarquables sont le déraillement d'un
train blindé à Paray-le-Monial, la destruction d'une voie ferrée
entre Roanne et Lapalisse, la destruction de câbles téléphoniques
et l'attaque d'une cinquantaine de soldats allemands près du
village de Decize.
En juin 1944, son grade de lieutenant est officialisé par Londres.
L'annonce des débarquements (Normandie en juin et Provence en août)
marque le début de la lutte à visage découvert. Avec sa section,
Alice Arteil participe à la libération des boucles du Doubs, puis à
celles de Valentigney et de Montbéliard.
Elle se fait remarquer pour ses qualités de chef et sa capacité
d'adaptation aux contraintes de l'instant. Sa volonté, également,
force l'admiration de ses camarades de combat.
L'automne 1944 est l'époque de "l'amalgame" entre l'armée régulière
et les troupes formées par les maquis. Le lieutenant Arteil est ses
hommes sont donc incorporés au 152e R.I., le régiment des "Diables
Rouges", l'un des plus prestigieux de l'armée française. Elle y
conserve son grade et son commandement, puis est affectée à
l'état-major régimentaire. Avec le 15-2, elle termine la campagne
d'Alsace, franchit le Rhin en avril 1945 et se trouve à Singen à la
fin de la guerre. C'est là qu'elle est démobilisée.
De retour à Saint-Just-en-Chevalet, Alice Arteil y retrouve son
mari, qui vient d'être libéré par les troupes russes. Ensemble,
après avoir vécu deux odyssées très différentes l'une de l'autre,
ils reprennent le fil d'une vie civile interrompue cinq années plus
tôt.
Additional Hints
(Decrypt)
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