La fausse Bertha ou le canon de Coucy
Les travaux sont commencé en début 1915. La plateforme est terminé en 7 semaines, et le canon tira son premier obus en avril 1915.
Ce canon est une grosse pièce de marine de calibre 380 destinée à l'origine aux cuirassés allemands de la marine impèriale Bayern, d'une portée de 35 à 40Km pour des obus de 750Kg.
Le tube est monté sur un affût métallique constitué par deux poutres en acier, et réunis par de grosses entretoises. L'avant repose sur un pivot à billes supporté par un socle en acier moulé. Cet affût est monté sur une plate-forme en béton pour obtenir un champ de tir horizontal de 160°.
La cuve, non démontable à Coucy, fait 3,60 mètres de profondeur. Sur le pourtour se trouve des gradins. Entre le dernier gradin et la base du pivot existe une dépression, circulaire de 1,80 mètres , était recouverte de planches.L'ensemble pèse environ 220 tonnes.
Le ravitaillement en obus et en cartouches de poudre, s'effectuent par chemin de fer disposé de chaque côté du canon
Le canon avait pour objectif, la villes de Compiègne, Villers-Cotterêts, Saint Crépin aux Bois, Berneuil sur Aisne, Fismes.
Le faux canon de "La Tinette"
Quand le canon tire, les risques d'être repéré son énorme. Les allemand vont trouver une parade. A 5 Km à l'ouest, au lieu-dit "La Tinette", Un camp de prisonniers russe, déguenillés, barbues, sans hygiène, affamés, travaillent à la construction d'un faux canon fait de bois et de planches sur un voie ferrée dont sa silhouette, vue d'avion, doit être aussi proche que possible au vrai canon. Pour donner plus de réalité, une fausse voie ferrée sera installé jusqu'au canal. Des tonneaux de poudre seront amenés à proximité, que les allemand feront exploser en parfait synchronisme avec le vrai canon. Ainsi les lignes française ne pouront pas repérer par le son.
Le château de Compiègne
Le 27 avril 1915, une formidable explosion se produit à proximité du château de Compiègne, un éclat de plusieurs centaines de grammes, broyant tout sur son passage, est retrouvé dans le cabinet de travail de l'Empereur Napoléon III.
Le 27 août 1915, un obus de 380 tombe dans le parc.
Le départ
Durant l'hiver 1916/17, le jeune témoin, Gaston Leroy, remarque un énorme canon sur la voie ferrée tiré par une locomotive.
Les allemands commencent le replis sur la ligne "Hindenburg" et le massif forestier de Saint-Gobain, détruisant tout sur leur passage, usines, églises, arbres, points stratégique, ainsi que le château féodale de Coucy le Château.
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