La chapelle St Roch
L’endroit où est désormais installée la commune de
Trausse
Minervois abrite l’homme depuis l’âge
protohistorique
La découverte de mobiliers funéraires, d’armes, mais aussi
de
restes humains et de parures datant de l’âge de fer
(entre
900 et 400 ans avant notre ère) en atteste.
Plus haut, vers l’Abeuradou, des restes de grains
témoignent
d’une implantation néolithique (- 7000 ans avant J.C.)
bien
plus antérieure. Les sites locaux de Saint Brès et Paulignan
laissent voir un dolmen.
La religion que nous appelons « cathare » apparaît en Europe dès
le
Xe siècle et quatre siècles plus tard en Occitanie. Le
seigneur
Ermengaud de Traussan « hérétique », se voit dépouillé de ses
biens
(faïdit en Òc) revendus en 1231 à l’abbaye de Caunes.
En 1586 le village est assiégé par le gouverneur du Languedoc,
duc
de Montmorency, qui le reprend aux ligueurs (catholiques) et
déclare l’indépendance de la province, il est battu
militairement et décapité à l’intérieur du Capitole de
Toulouse, où se réfugie Louis XIII conspué par ses sujets.
Compagne de la guerre, l’épidémie touche la région et
le
village se dote de chapelles, pour l’essentiel
disparues,
dédiées à des saints protecteurs.
A l’orée de la garrigue de Trausse, restaurée
et
dotée d’une fontaine, se dresse la chapelle vouée au culte
de
Saint Roch, saint montpelliérain et protecteur du village, paré
de
son humilité et accompagné de son chien. En août, après
l’office, le prêtre bénit chevaux, tracteurs agricoles
et
vignes.