Saint-Avold est jumelé avec
la ville de Fayetteville, dans l'État de Caroline du
Nord (USA)
Fayetteville porte le nom
de Marie-Joseph Paul Yves Roch du Motier, marquis de Lafayette ,
héros de la guerre d’indépendance
américaine
|
Né à
Chavagnac en Auvergne le 6 septembre 1757, mort à Paris le 20 mai
1834, Gilbert Motier, marquis de La Fayette, est issu d’une
famille noble de Chavaniac.
Il fait ses études au collège
Louis-le-Grand, à Paris. puis sert dans l’armée française de
1771 à 1776, parvenant au grade de capitain
La Fayette se rend en Amérique et
propose ses services. Par une résolution spéciale du Congrès, il
reçut en 1777 le poste de général de division dans l’armée
continentale. Il devint un intime de George Washington et membre de
son état-major. Il est blessé à la bataille de Brandywine, nommé
commandant de division et combat à Monmouth.
|
A son retour en
1779, il est fêté comme un héros. A l’Assemblée des notables
en 1787, il conseille l’adoption de l’édit sur les
protestants. Il est élu député de la noblesse d’Auvergne aux
États généraux et nommé, le 15 juillet 1789, commandant général de
la milice parisienne, à laquelle il donne le nom de garde nationale
et la cocarde tricolore, dont il est
l’inventeur.
Partisan du veto
suspensif pour le roi et du bicamérisme , il devient après les
journées d’octobre 1789 le personnage le plus considérable de
France, le « maire du palais », dira Mirabeau. La fête de
la Fédération le 14 juillet 1790 marque l’apothéose de sa
carrière révolutionnaire.
Homme
de peu de caractère, La Fayette subit plus les événements
qu’il ne les dirige, veut défendre la Révolution à la fois
contre les aristocrates et contre les sans-culottes. Pour assurer
le maintien de l’ordre, il fait voter la loi martiale et il
s’imagine que le roi et la cour accepteront
l’œuvre de la Constituante. Après la fuite à Varennes
en 1791, il fait admettre, avec Barnave, Duport et les Lameth, la
fiction de l’enlèvement, puis tire sur le peuple lors de la
manifestation républicaine du Champ-de-Mars le 17 juillet 1791, ce
qui lui enlève toute popularité.
Lors de la déclaration de guerre le
20 avril 1792, recevant le commandement de l’armée du Centre,
il entre néanmoins en négociation avec les Autrichiens et, après le
20 juin 1792, il menace de faire marcher son armée sur Paris si de
nouvelles atteintes sont portées à la majesté royale. Mis en
accusation le 19 août 1792, il passe dans le camp autrichien, ou il
est maintenu prisonnier jusqu’en 1797.
N’ayant joué aucun rôle pendant
la période napoléonienne, il se rallie aux Bourbons en 1814. Lors
des Cent-Jours, il se fait élire député de Seine-et-Marne, devient
vice-président de la Chambre, puis participe, avec Fouché, à la
déchéance de l'Empereur.
Membre actif de l’opposition
libérale sous la seconde Restauration, il entre dans la
conspiration groupant des bonapartistes et les républicains de la
société des Amis de la vérité qui voulaient s’emparer du
pouvoir par un coup de force prévu pour le 19 août 1820. ; Il
participe également au premier complot de la charbonnerie en
décembre 1820.
Il
visite les États-Unis de 1824 à 1825, à l’invitation du
Congrès qui lui fait don de 200 000 dollars et de grandes étendues
de terres.
Retrouvant sa popularité de
1789-1790, les révolutionnaires lui eussent, volontiers, offert la
présidence de la République, mais il se rallie à la solution
orléaniste, intronise
Louis-Philippe au balcon de l’Hôtel de Ville,
reçoit de nouveau le commandement de la garde nationale lors de la
Révolution de juillet, en 1830.
Louis-Philippe pour se débarrasser de
lui, l’amène à démissionner de son commandement à la fin de
décembre 1830. Déçu par ce qu’il avait salué comme « la
meilleure des républiques » il se retire dans sa propriété de
la Grange-Bléneau. Il
meurt le 20 mai 1834. Il
est enterré au cimetière de Picpus à
Paris.
Il a été fait citoyen
d'honneur des États-Unis d'Amérique en 2002, à titre
posthume.