Voici un de ces fragments, entre autres, un chapiteau provenant du portique de clôture du temple de Champlieu, près de Compiègne, qui présente une disposition particulière et qu'on ne retrouve pas dans les édifices italiens de la même époque (IIIe siècle). Or, les autres chapiteaux appartenant au même portique ne sont pas taillés sur le même modèle. Cette variété, dans un temps où la sculpture n'est qu'un travail d'ouvriers assez grossiers, est remarquable. Elle permet de supposer que ces Gaulois romanisés des derniers temps sont fatigués de ces reproductions abâtardies des mêmes types, et qu'ils cherchent à les abandonner...
Le camp de Tournelles ou de Champlieu, un peu au nord du village, est célèbre pour ses ruines gallo-romaines classées monument historique depuis 1846.
Situé sur le plateau entre l'Automne et la forêt de Compiègne, le site a été découvert au XVIe siècle, des nombreuses fouilles ont été entreprises au Second Empire par Viollet-le-Duc. Il se trouve sur le territoire des Suessions (Soissonnais) dont il était l'habitat le plus occidental, de part et d'autre de la voie romaine (d'origine gauloise) reliant Senlis à Soissons (appelée chaussée Brunehaut).
Il y existait un sanctuaire gaulois, et peut-être un établissement militaire, lors de la conquête romaine.
On y a découvert deux fanums, le premier contemporain de Tibère (règne de 14 à 37), le second bâtit entre 40 et 110. Au IIe siècle, un temple monumental de 22 m de côté à cella carrée avec galerie sur podium est construit.
Au milieu du IIe siècle, un théâtre romain (appelé fer à cheval) de 70 m de diamètre pouvant contenir jusqu'à 3000 personnes, des thermes romains mesurant 23 m sur 53 m ainsi que de nombreuses habitations y sont édifiés. Des statues représentant Prométhée, Léda et le cygne, etc. ont pu être recueillies.
La cité serait un conciliabulum, c'est-à-dire un lieu d'échange.
Le nom antique de la cité est toujours inconnu. On ne connait pas l'époque et la raison de l'abandon de la cité. La dernière monnaie présente sur le site date de l'empereur d'Orient Zénon (règne de 474 à 491), cependant on trouve des tombes mérovingiennes aux alentours.
Extrait de Wikipédia
Documentations: