Commençons par un peu d'histoire:
Cette chapelle est au bout du monde, sur un piton rocheux au milieu ne nulle part. Elle est dédié à Saint-Victor.
La route qui y mène est difficile mais heureusement peu fréquentée. Le chemin de la chapelle est une courte et fort sympathique grimpette, parsemée de stations d'un chemin de croix rustique qui vous mène au village-haut, en fait deux ou trois bâtisses, dont une entièrement abandonnées.
Le site est grandiose, calme, religieux.
L'histoire de Saint Victor se résume, apparemment, à peu de chose. Un château est cité en 1251 dans un texte d'hommage. La chapelle, sur l'éperon rocheux, en était l'oratoire. Diverses terrasses étagées, au sommet, rappellent seules l'ancien castrum dont le site aurait convenu à merveilles à quelque seigneur brigand. L'église devint ensuite annexe d'Ayrens. L'éloignement du village, qui possédait mairie et même école, fit qu'on plaça le chef-lieu de la commune à Aleix.
La chapelle, remarquablement entretenue, paraît remonter au XIIe siècle. La façade Ouest est nue, surmontée d'un clocher-peigne à deux ouïes. La porte plein ceintre est au Nord. L'ensemble se compose d'un court vaisseau rectangulaire flanqué au Sud d'une chapelle et d'une sacristie, et terminé par une abside en demi cercle voûté en cul de four. Le tout est en petit appareil irrégulier hormis l'encadrement des fenêtres, de la porte, et les parties portantes, arcs; angles et contreforts. Deux hautes baies romanes éclairent la nef, trois autres, à fort ébrasement intérieur, l'abside, la baie axiale étant plus large et mieux appareillées. Un petit muret irrégulier court dans l'arrondi du sanctuaire.
L'arc triomphal est saillant et assure le rétrécissement de l'abside par rapport à la nef, mais on a refait la courbe en brique, sans doute au XIXe siècle, de même que l'arc qui ouvre sur la chapelle. La nef n'a probablement jamais reçue de voûtes, et elle est actuellement couverte d'un simple plafond de lattes de bois. La chapelle latérale conserve un retable du XVIIIe siècle sommé d'un oeil divin. Remarquez encore, à gauche en entrant, un bénitier sculté probablement ancien, et une cuve baptismale encastrée dans le mur. L'extérieur est sans artifice. Il subsiste un contrefort sur le chevet, l'autre a été mangé par la sacristie. Autour du portail, un petit cimetière mélancolique. (Pierre et Pascale Moulier in "Eglises romanes de Haute-Auvergne") La famille de Prallat et plus tard celle de Jugeals de Peyrac de Velliau, succédèrent à celle de Selves dans la possession de la seigneurie de Saint-Victor. La famille de Prallat tire son origine du château de Prallat aujourd'hui détruit et qui était situé sur le ruisseau du même nom. La famille de Prallat éteinte, la terre de Saint-Victor passa définitivement à la famille Jugeals de Peyrac de Vellian
Chaque année en septembre un pèlerinage gravit le chemin de croix qui monte jusqu'à l'église. Amateurs de photos, n'oubliez pas votre appareil, peintres amateurs ou professionnels, venez immortaliser un des derniers endroits rempli de lumière et de couleurs encore préservé des nuisances...
Passons enfin à l'action:
Cette courte aventure commence par un point de vue qui vous permettra d'admirer un joli petit Château qui mérite ce léger détour. Une fois aux coordonnées du waypoint du château de vâls, vous devez compter le nombre de fenêtre qui se trouvent sur la façade/toit Nord-Ouest du château (ne pas compter celles avec barreaux de sécurité) .
X=nombre de fenêtres. (nombre à 1 chiffre)
Rendez-vous ensuite aux coordonnées suivantes: 45°0.573N 2°16.XX2E
A cet endroit, vous devriez trouver la cache finale à partir de laquelle je vous conseil de faire, cette fois-ci ou plus tard, des ballades car le secteur est charmant!