Baptisé à l'origine RMS Tyrrhenia, ce paquebot de luxe de 170 mètres de long, lancé en 1922, appartenait à la compagnie britannique Cunard (le Queen Mary II). Il fut rebaptisé Lancastria le 5 février 1924 et demeure le théâtre de l'une des plus grandes tragédies maritimes du monde.
Comme de nombreux navires, il a été réquisitionné à la déclaration de guerre. Le 17 juin 1940, il est chargé de participer à l'évacuation des 40 000 soldats britanniques encore sur le territoire français ainsi que de réfugiés civils. A 15 heures 48, au large de Saint-Nazaire, le Lancastria, est bombardé par quatre avions allemands. La malchance veut qu'une bombe tombe dans une des cheminées du navire. Il coule en 24 minutes.
Le naufrage du Lancastria fait officiellement état de 5 200 morts, mais certaines sources avancent jusqu'à 7 000, en grande majorité des soldats britanniques. A cause des circonstances de la débâcle, aucune consigne pour limiter le nombre d'embarquements n'avait été édictée, la capacité normale du paquebot étant de 3 000 personnes. Les documents de bord, encore sous le secret militaire jusqu'en 2040 nous diront peut-être davantage.
On compte 2 477 rescapés de cette catastrophe longtemps occultée.
En comparaison, le naufrage du Titanic n'a fait « que 1 500 victimes ».
A l'été 1940, des corps sont arrivés partout sur la côte, de Piriac à l’île de Ré, mais surtout sur Saint-Nazaire et la baie de Bourgneuf. Aux Moutiers-en-Retz, le premier corps arrive le 28 juin soit 11 jours après la tragédie puis ensuite le 11 juillet pour 16 cadavres. La population guette l’arrivée des noyés sur la plage pour les enterrer immédiatement, car il fait très chaud.
Les soldats sont enterrés en arrière de la digue, dans le sable des dunes entre Les Moutiers et le Collet. Après la guerre ils sont relevés et regroupés à Pornic mais l’endroit porte toujours le nom « Cimetière des Anglais »et le chemin qui y mène a été baptisé « Chemin du Lancastria ».
La cache est une boite en plastique avec un logbook, un crayon et divers petits objets.