Au
centre du massif des Dentelles, sommeille dans les replis d'une
forêt de chênes, les ruines d'un monastère presque oublier. La
géocache ce trouve à coté d'un petit pont en pierres sèche, qui
enjambe la rivière du Trygnon.
Qui pourrait imaginer qu'à l'an 962, l'eau avait emporté le
Monastère de Prébayon.
Celui-ci avait été fondé en 611, Aujourd'hui, il ne reste que
quelques pan de murs, et le charme mystérieux des lieux très
reposent.
Ci dessous, j'ai ajouté 2 plans pour accéder au lieu dit
"Prébayon"
Vous pouvez organiser une balade en commencent par la Fontaine des
Fées, Prébayon, et poursuivre pas le Pas du loup, le Mont Saint
Amand et revenir par le Pas de l'aigle par le GR de pays qui
revient à la Fontaine.
Ci-dessous un petit poème, qui relate la tragédie des
nonnettes.
PREBAYON ET SAINT ANDRE
A Monsieur Charles ISNARD
La sainte fille de Berthaire,
Radegonde qui, dans Poitiers,
En un tombeau fait de quartiers
De marbre, au fond du sanctuaire
Repose, avait, à Prébayon
Val noir que jamais un rayon
Du soleil ne dore et n'éclaire,
Alleluia !
Alleluia !
Fondé le sacré monastère
Au fond des bois et des ravins
Qu'encombraient sorciers et devins
Le plus pieux, le plus austère
Pour ramener au Dieu du Ciel
Comme un gateau de plus pur miel
Le coeur des hommes de la terre
Alleluia !
Alleluia !
Mais un jour de malheur les trombes
Tombant sur Mars, sur Aubusson,
Firent déborder le Trignon,
Et les nonnes, douces colombes,
Montant en priant sur les toits
Qui s'écroulèrent sous leurs poids
Dans les eaux creusèrent leurs tombes.
Miserere !
Miserere !
La graine des saints et féconde ;
Des nonnes de couvents divers
Font retenir aux champs des airs
De la solitude profonde,
Les psaumes du prophète-roi,
Les prières d'amour, de foi
De foi qui n'a pas de seconde.
Alleluia !
Alleluia !
Mais ces respectables chartreuses
De par l'Abbé de Montmajour
Durent transporter leur séjour
Dans Saint André, terres heureuses
Que fertilise le limon
Venu des pentes du grand Mont
Sous l'effort des eaux généreuses.
Alleluia !
Alleluia !
Ainsi Saint André des Ramières
Fut le bastion de la Foi.
Sous les filles de Saint Benoit,
Les nonnes des Belles Manières ;
Là, sous les platanes ombreux
Ou s'asseyaient les nobles preux
Vers les cieux volaient les prières.
Alleluia !
Alleluia !
Aujourd'hui ce saint monastère
Sert de retraite et de repos
Au vieux soldat toujours dispos
Qui force la gloire à se taire
Et qui, de son sabre d'honneur,
A fait le soc du laboureur.
Pour que le blé dore sa terre
Alleluia !
Alleluia !
La sainteté qui vers Dieu mène
Est tout entière dans le coeur ;
Les gestes du soldat vainqueur
Du soldat de la France amène
Sont les gestes même de Dieu,
Voila pourquoi sous le ciel bleu
De Saint André la foi seraine,
Alleluia !
Alleluia !
Des nonnettes de Radegonde
N'a pas connu le noir exil ;
La Foi, c'est le divin outil
Qui rend toute terre féconde
En vertu comme en gerbe blonde
Sans craindre grèle ni grèsil !
Prébayon , 9 juillet 1908.
www.geocaching-france.com, 111informatique.