Le jardin de Coria se situe entre deux monuments emblématiques de la commune de Herbiers :
Le Château des Herbiers :
Au Moyen Âge, Les Herbiers est une cité fortifiée, protégée par une muraille longeant probablement la rue de l’église et la rue de la voûte, détruite au XVIIe siècle par ordre du Cardinal de Richelieu. Le donjon du château est alors entouré de deux tours carrées, d’un mur d’enceinte et de diverses dépendances. Cette forteresse est bordée, sur les côtés sud et est, par un vaste étang qui, depuis le Pont de la ville, couvre l’actuelle place des anciens combattants, le jardin de Coria et la place des Droits de l’homme. Après franchissement d’un double fossé, l’accès à la cour du château se fait par la porte de l’actuelle tour carrée. Figurées sur des plans du XVIIIe siècle, les douves sont comblées vers 1830, lors de la création de la rue Nationale et de la rue du Tourniquet. Pendant la guerre de Cent ans et avant que la région soit libérée par Du Guesclin en 1372, les fortifications des Herbiers sont endommagées par les Anglais. En décembre 1793, c’est sans doute dans ce château, que les chefs vendéens, réunis aux Herbiers, élisent Charette, Général en chef des armées du Bas Poitou. Enfin, le 2 février 1794, le château est incendié avec la ville par les colonnes infernales. Vendu comme bien national, son acquéreur transforme le donjon de fond en comble ; dans des murs d’environ deux mètres d’épaisseur, il perce de larges fenêtres. En 1980, la ville achète le château à la famille Bousseau. Il en garde aujourd’hui le surnom de « Château Bousseau ».
Le lavoir et les bains douches:
Cet ensemble témoigne du souci d’offrir un accès public à l’eau avant l’arrivée de l’eau courante dans les habitations des Herbiers.
Ce bâtiment à usage public est construit en 1855 pour les « classes ouvrières et indigentes » selon l’expression du maire de l’époque.
Situé en contrebas, à l’arrière du bâtiment, le lavoir est alimenté par l’eau d’un bras de La Grande Maine. Les lavandières, professionnelles et privées, utilisent jusque dans les années 1970. Une chaufferie fournit l’eau chaude.
Au rez-de-chaussée, en plus de l’accueil et des salles d’attente, se trouvent neuf cabines avec baignoires. À l’étage, une grande salle, destinée au séchage du linge, est aérée par des ouvertures en bois ajourées (claustras) permettant une bonne ventilation.
Devenu inutilisé, l’édifice, avec ses fenêtres géminées à colonnettes, typique du style « italo-clissonnais », reste à l’abandon. Témoignage rare d’une architecture du XIXe siècle, il est heureusement sauvé, au dernier moment, de la destruction dans les années 70.
Restauré, il devient le premier « centre culturel » de la Ville des Herbiers. Il sert aujourd’hui de lieu d’exposition et de réunion.
