Le quartier Dejean, site militaire récemment déclassé est actuellement en pleine transformation.
Cette cache a pour but principal de vous divertir , mais pendant que nous y sommes, faisons un petit récapitulatif sur les lieux
Historiquement.
Durant l'antiquité, la zone est le siège d'une nécropole gallo-romaine,du Ier s. au Ive s, entourant la route antique menant d’Amiens à Saint-Quentin.
Jusqu’au début du XIXe s on trouve essentiellement des champs, jardins, vergers et vignes. et quelques constructions au bord de la route.
Le quartier alors en périphérie de la ville, ne s'urbanise réellement que dans le courant du XIXe s, mais il est occupé à partir de 1736 par les Lazaristes qui y construisent leur nouveau séminaire à cette époque, sous l'égide de Monseigneur de la Motte.
Ne souhaitant pas se soumettre à la Constitution civile du clergé, prêtres et séminaristes sont chassés des lieux en 1790.
A partir de 1793 les lieux accueillent un hôpital militaire, avant de devenir en 1808, un dépôt de mendicité. et de retrouver leurs fonction première sous la Restauration, en 1817, jusqu'en 1908.
A cette date le 128ème Régiment d'Infanterie y établit ses quartiers, puis à partir de 1919 l'Etat-Major du 2ème Corps d'Armée jusqu'en 1940.
Divers services de la division militaire territoriale l'occuperont avant que l'état-major de la 8e division d'infanterie s'y installe de 1979 à 1993.
Les derniers militaires quitteront définitivement l’endroit avec la dissolution du 8e Régiment d'infanterie en 1993.
Désaffecté, l'État décida, en 2010, de vendre l'ensemble, qui sera rachetée par un promoteur privé.
A terme, des logements sociaux, un hôtel 3 étoiles et un jardin public devraient voir le jour après travaux.
Les Bâtiments
Le site comprend, sur deux parcelles d’une superficie totale de 14 543 m2, plusieurs corps de bâtiments dont le bâtiment principal, en forme de H sur 4 niveaux d’une surface d’environ 7000 m2 et de 500 m2 de sous-sol. L'entrée principale, sur la façade de 125m, s'ouvre sur un perron donnant sur la cour d'honneur. L'ensemble est construit en pierre de taille, et recouvert d'ardoise, entre 1736 et 1741.
Il comprenait à l'origine un corps central et des ailes sur cour. En 1758, lui fut ajouté un prolongement de l'aile nord vers la rue, et en 1779, un prolongement de l'aile sud sur la rue. Entre 1827 et 1828, l'architecte François-Auguste Cheussey se chargea du prolongement des ailes sur le jardin.
Une sculpture Louis XVI siège au niveau de l'avant corps, et des garde corps en ferronnerie, datant du 18e sont également visible.
La chapelle Saint-Vincent de Paul est située dans l'aile nord. Elle comprend des vitraux, des plafonds sculptés et décorés, qualifiés de néo-Louis XVI réalisé entre 1877 et 1882 qui ont fait l'objet d'une rénovation récente par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X
Caserne Dejean, mais pourquoi ?
Les lieux tiennent leurs nom de Jean François Aimé Dejean.
Né à Castelnaudary, le 6 octobre 1749, il est diplômé de l'école du génie de Mézières, et sert comme ingénieur militaire, essentiellement en Picardie, jusqu'en 1791.
Les guerres de la Révolution française lui ouvriront une carrière militaire et administrative : il fut nommé, en 1791, commandant en second des gardes nationales de la Somme, puis membre de l'administration de ce département.
Durant les années 1796-1797, il commande les troupes franco-bataves en Hollande. Il est alors destitué en septembre 1797, pour avoir refusé d'associer son armée aux plaintes de l'armée d'Italie contre les Conseils. Il est réintégré sur la demande du comité des fortifications, en tant qu'inspecteur-général des fortifications.
Rallié au Consulat, Dejean est nommé conseiller d'État et envoyé à Gênes réorganiser la République Ligurienne, puis deux ans plus tard, en mars 1802, il devient ministre de l'Administration de la guerre. Élevé au rang de Comte en 1808, il rentrera au Sénat au mois de février 1810.
En avril 1814, il refuse de voter la déchéance de Napoléon 1er ce qui n’empêche pas Louis XVIII, peu après, de le nommer gouverneur de l'École polytechnique et pair de France.
Cependant, au début des cents jours, Dejean, accepte sans hésiter les fonctions d'Inspecteur général du Génie et sa désignation au poste de Grand chancelier de la Légion d'Honneur, en l'absence du titulaire.
C'est tout naturellement qu'il est exclu de toute fonction lors la seconde Restauration. Pourtant, dès décembre 1817, on lui confie la direction des subsistances militaires. Il récupère sa pairie en 1819 et meurt à Paris en mai 1824 des suites d'un accident vasculaire cérébral.
Jean-François-Aimé Dejean est inhumé dans la 40e division du cimetière du Père Lachaise.
Son nom est inscrit sur le pillier nord de l'arc de triomphe, 5ème colonne.
L'énigme :
En me promènant autours de la caserne j'ai ramassé un bout de papier, peut être pourriez m'aider à déchiffrer ce qui y est écrit.
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