Le collège Saint Joseph c’est une longue histoire de 133 années au service de l’éducation des jeunes. En 1883, l’Archevêque de Besançon décide de créer une Ecole Primaire Supérieure et de la confier aux frères des Ecoles Chrétiennes.
En 1936, l’institution Saint Joseph, rachète l’usine Schneider (automobiles), avenue Fontaine-Argent, pour y faire construire un lycée capable d’accueillir les 325 élèves qui sont alors à l’étroit entre les bâtiments sinueux et peu fonctionnels de la rue du Palais et de rue Pasteur. Démolition, reconstruction, le chantier débute en novembre 1937, la première pierre sera posée le 19 mars 1938, le jour de la St Joseph! (Il s’agissait de construire devant l’usine, caractéristique par ses toits dits en shed, c’est à dire en dents de scie, un nouveau bâtiment.)
C’est l’architecte bisontin René TOURNIER – ( il est en fait, né à Rennes en 1899, sa famille étant originaire du Jura. Il s’installe à Besançon en 1931) – qui conçoit les plans du nouveau bâtiment alors qu’il vient de terminer la Cité Universitaire. Ce bâtiment que l’on peut admirer aujourd’hui, est construit en pierre, mais toutes les ouvertures sont soulignées par des briques.
le lycée est livré en 1939, mais il est très vite réquisitionné par les Allemands. En 1946 pourtant, 300 élèves font leur rentrée au 28 rue Fontaine-Argent. Les classes élémentaires restent alors rue Pasteur. Jusqu’à ce que sous l’affluence des élèves, celles de Sainte-Ursule qui partageaient déjà des classes et les dortoirs de la rue Pasteur, ne s’y installent complètement. Les primaires de Saint Joseph, qu’on appelle alors le petit Saint Joseph, car ils étaient au « petit collège », emménagent au 68 Grande-Rue dans un vaste bâtiment inoccupé en raison du départ des Dame de Saint Odile.
L’enseignement change terriblement. En 1960 l’enseignement libre devient enseignement privé et bénéficie des aides d’Etat. Les effectifs atteignent 550 élèves, l’internat est trop petit, les plus jeunes vont donc chez les Bons Pères Capucins rue de la Cassotte et les grands au séminaire rue Mégevand.
En 1936, les prêtres diocésains développent des activités d’école primaire, d’enseignement secondaire et une section technique liée au bois et au fer. Fort de sa foi en un idéal chrétien, Saint-Joseph continue sur la voie tracée par ses pionniers et s’attache modestement à rester fidèle à la devise de ses armes : en droit fil !
Achat de Saint Vincent
Les religieuses de Notre-Dame, justement installées en face du lycée Saint Joseph, connaissent le même problème et choisissent de construire un lycée rue de La Grange-du-Collège. Pour le financer, les sœurs de la charité vendent une partie de leur patrimoine, le site de Saint-Vincent, et ses 11 700 m 2. Il abrite alors l’école d’assistante sociale et celle d’infirmière. La première est transférée à Dijon, la seconde confiée aux Sœurs de la Marne. L’institution Saint Joseph rachète donc Saint Vincent.
L’occupation des locaux de Saint Vincent est exécutée en deux temps. D’abord quelques salles sont prêtées, puis l’ensemble de la propriété est vendu à l’institution Saint Joseph, et les élèves de second cycle s’y installent. Tandis que le parc sert aux cours de gymnastique, jusqu’à la construction en 1968 d’un gymnase. Ensuite vient l’aménagement d’une aile qui permet d’installer un deuxième laboratoire de sciences naturelles, de chimie, une salle de géographie, le long de la rue Chopard. Enfin l’ancienne chapelle Saint Vincent fut changée en salle de théâtre, de cinéma, de réunion et de théâtre.
1989 voit la construction de l’actuel lycée Saint Paul et l’institution Saint Joseph vend le site de Saint Vincent au Conseil général du Doubs. Lequel y installe les collégiens de Lumière durant les quatre années de travaux qui permettent la réfection complète du collège de la rue d’Alsace. Le Département le revend alors à la société De Giorgi, qui tourne définitivement la page de l’enseignement.
Après ce rappel historique des lieux, je vous propose ici d'observer la statue de St Joseph et de l'ange, agrémenté par la devise de l'établissement! Voici, notre colosse, protecteur de ces lieux!