Port du Becquet
*****FTF: QuatreCV*****
Construction
Il est construit à partir de 1783 par François-Justin Asselin du Vey (1757-1840) pour permettre l'embarquement des pierres nécessaires à l'enrochement des digues fermant la rade de Cherbourg : « Dès les premiers temps de cette vaste entreprise, la montagne schisteuse du Becquet, par sa nature, sa situation et son grand développement, fut considérée comme un point d'exploitation très important, et ce fut pour faciliter l'embarquement des matériaux extraits des carrières qu'on se proposait d'y ouvrir, que la marine, en 1783 et en 1784, fit agrandir et fermer par deux digues à pierres sèches le hâvre le plus rapproché du centre des travaux. ». Le premier abri de 54 mètres de long sur 40 mètres de large, parallèle au rivage, voit sa jetée prolongée de plus de 200 mètres et sa largeur portée à 50 mètres.
En 1786, on aménage les quais, puis une seconde jetée de 90 mètres est construite sur le rocher à l'est.
Mais les revêtements extérieurs ne résistent pas au choc des vagues. Deux ans après, tout est à refaire. « On leur substitua une estacade en charpente que les vers attaquèrent et qui n'eut également qu'une courte durée. Lors de la reprise des travaux, en l'an XI, les pierres poussées par la mer avaient comblé le port ; on le déblaya et l'on rétablit la digue de l'Ouest, partie en petites pierres, et partie en gros blocs. ».
En 1839, « il est circonscrit de murs de quai, construits à pierres sèches, posées de champ, et protégé du côté du large par une digue ou jetée à pierres perdues, revêtue en blocs. Il a environ 200 m de longueur, 40 m de largeur et 12,5 mde superficie ; ses murs de quai présentent un développement de 550 m.
Le 18 octobre 1910, une pétition des habitants de Digosville et de Tourlaville réclame la construction d'une jurée-abri et l'approfondissement de l'entrée du port. La municipalité saisit les pouvoirs publics.
Situation
Le port du Becquet se situe à 6 km à l'est de Cherbourg-en-Cotentin et à quelques encablures de la rade de Cherbourg.
Caractéristiques
Quand la pêche était très active.
Le port du Becquet dispose de 95 places. Son taux de remplissage est de 100 % et la liste ne fait que s'allonger.
Le capitaine du port est Thierry Leteissier.
Les fantômes du Becquet sont deux potences avec des lanternes. La plus grande lanterne est blanche et la plus petite est rouge. Afin que les bateaux rentrent dans le port sans encombre la nuit, il faut qu'ils s'alignent devant les deux potences.
D'une montagne a l'autre
Dans le voisinage de Cherbourg, la montagne du Roule appartient encore au terrain de schiste et de grauwacke. Cette montagne est formées de couches assez fortement contournées se dirigeant de l'est a l'ouest et inclinant de 65° a 70° vers le nord.
La montagne du Becquet, a 7km a l'est de Cherbourg, est entierement formée de poudingue. cette montagne est, en quelque sorte, le prolongement de celle du Roule, quoiqu'elle en soit separée par deux petits vallons. Les couches que l'on y exploite, pour la construction de la digue de Cherbourg, se dirigent tantot du nord au sud, tantot du nord-est au sud-ouest.
La poudingue du Becquet se pique facilement et donne d'excellentes pierres de taille; il fournit aussi de grandes dalles qui servent a faire des pavés rustiques et des clotures pour les champs.
Le poudingue
Un poudingue est une roche sédimentaire détritique consolidée, constituée de débris arrondis, qui sont d'anciens galets, qui ont subi un transport sur une certaine distance dans des rivières ou sur un littoral. C'est une roche qui fait partie des conglomérats, comme la brèche. La brèche, contrairement au poudingue, contient des morceaux anguleux, qui ont subi peu de transport.
Plus la taille des galets est importante et plus la vitesse du courant d'eau qui les a déposés était forte.
Étymologie
De toute évidence, le mot français « poudingue» vient de l'anglais pudding (lui-même issu du français boudin) qui désigne généralement un gâteau fait d'une pâte compacte dans laquelle se distinguent les raisins secs et les fruits confits.
Le terme a été francisé au XVIIIe siècle. Il est en effet très suggestif, dans la mesure où il désigne une roche sédimentaire compacte où sont mélangés des éléments grossiers aux formes ovoïdes (des galets) pris dans un ciment naturel, le plus souvent du grès.
Le terme anglais pour désigner les conglomérats géologiques comportant des galets est puddingstone.
Classification des poudingues
Pour être caractérisée comme poudingue, la roche doit contenir au moins dix pour cent de galets.
Les poudingues peuvent être classés selon divers paramètres :
Taille des galets
- Micropoudingues : les galets ont un diamètre compris entre 2 et 4 mm. Lorsque la taille des éléments grossiers est inférieure à 2 mm, on a affaire à un grès.
- Poudingues avellanaires : les galets ont la taille d’une noisette (ce type de poudingue ressemble parfois à du nougat !).
- Poudingues pugilaires : les galets ont la taille d’un poing.
- Poudingues céphalaires : les galets ont la taille d’une tête d'homme.
Nature des galets
- Poudingues monogénétiques : les galets et le ciment proviennent de la même formation et les galets sont tous de même nature.
- Poudingues polygénétiques : différents types de roches sont à l’origine des galets.
L'arrondi des galets indique une érosion marine ou un transport fluviatile long et agité. Ces galets ovoïdes, longtemps roulés et usés sont faits de roche très dure, tel que le quartz filonien ou le silex. Les galets calcaires ou schisteux sont simplement émoussés (un roulement prolongé les aurait désagrégés). L'examen des éléments grossiers peut donner des indications intéressantes sur leur origine géographique et géologique, sur leur mode de transports et de dépôts et globalement sur les processus d'érosion et de démantèlement des reliefs.
Nature du « liant »
- On parle d’un ciment lorsque les volumes entre les galets ont été remplis après leur dépôt (tous les galets se touchent).
- On parle d’une matrice lorsque le « liant » se dépose en même temps que les galets.
Le ciment est le plus souvent gréseux. Il est ensuite possible de décrire plus précisément les galets dans leur forme, leur disposition et leur nature. De même, la matrice ou le ciment peuvent être décrits en utilisant les paramètres habituellement utilisés dans la classification des roches sédimentaires.
Origine et localisation
- Les poudingues torrentiels ou fluvio-lacustres : ce sont des agglomérats peu homogènes qui relèvent de la catégorie polygénétique définie plus haut, dans la mesure où le transport n'a pas été suffisamment long pour opérer une sélection dans la taille et la nature des galets charriés, un exemple, la formation des Météores en Thessalie (Grèce).
- Les poudingues de piémont : on les trouve dans les vastes cônes de déjection près des chaînes de montagne. Les galets ont été véhiculés par les cours d'eau et déposés au pied des reliefs. Parmi les plus développés, il faut citer, dans les Alpes, les poudingues miocènes et pliocènes de Riez-Valensole en Haute-Provence, ou, dans les Pyrénées, les poudingues oligocènes de Palassou au nord, ceux de Montserrat en Catalogne.
- Les poudingues de base : ils se sont formés à la suite de l'action érosive de la mer. Les galets triturés par les vagues sont bien sélectionnés : silex, quartzites. Ils peuvent témoigner de l'étalement de galets sur une plage ou de leur dépôt dans une partie basse à la suite d'un apport fluviatile. On en trouve dans l'Oise à Coye-la-Forêt.
- Les poudingues intraformationnels : ils s'intercalent n'importe où dans les couches sédimentaires. Les galets sont tendres et mal sélectionnés. L'exemple type est le « poudingue d'Angleterre » : il est formé de cailloux de nature siliceuse réunis par un ciment de grès. Il en existe des échantillons variés en forêt de Fontainebleau.
- Poudingue/conglomérat de Venaco (Haute-Corse) : roche datant de l'éocène inférieur. Cette formation est constituée en alternance de bancs de conglomérats et de bancs de grès arkosiques ou de grès quartzites. Dans les conglomérats, différents blocs rocheux de tailles très variables (pouvant aller de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres) appartenant principalement au socle sont observables : granites, rhyolites, roches métamorphiques (gneiss, micaschistes) et galets de quartz noir dont l’origine est encore inconnue. Dans le massif du Monte Cardo (2 453 m), dont elle constitue le sommet, la formation atteint 400 à 500 m. Au sommet de la pointe du Zurmulu dominant la ville de Corte, la base de l’éocène présente des niveaux à ciment calcaire ayant fourni une micro-faune du paléocène supérieur/ llerdien : operculina exiliformis, nummulites globulus…
Le Rossberg et le site de l'éboulement
Éboulement du Rossberg en 1806
En 1806, une masse de 40 millions de mètres cubes de poudingue se détacha du sommet du Rossberg, une montagne de Suisse centrale. Plus de 450 personnes perdirent la vie dans la catastrophe. Des intempéries soutenues avaient rendu le site extrêmement instable, la roche ayant été fragilisée par l'eau.
sources: wikimanche
wikipedia
annales de mines, ou receuil des memoires sur l'expoitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rapportent troisieme serie, tome VI
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pour pouvoir logger cette earthcache, il va falloir repondre a 4 questions. Pour les 3 premieres, un peu de recherche sera suffisant, pour la 4eme il faudra se rendre sur place pour y repondre.
Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème.
question 1: a quelle distance en metres se situe le port du Becquet du port de Cherbourg?
question 2: la montagne du Becquet se situe dans le prolongement d'une autre montagne, laquelle?
question 3: le port du Becquet etait le point de depart pour acheminer les pierres, extraites de la carriere du Becquet, qui forment aujourd'hui les digues de la rade de Cherbourg, mais quelle roche etait extraite de cette carrière?
question4: au PZ, vous pouvez observer la roche de la question 3, mais, d'apres la taille des galets, quel est le type exact de cette roche?
bon geocaching a tous.
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English version
Port du Becquet
Construction
It was built in 1783 by François-Justin Asselin du Vey (1757-1840) to allow the embarkation of the stones necessary for the riprap of the dykes closing the roadstead of Cherbourg: "From the beginning of this vast undertaking, the by its nature, its situation and its great development, was regarded as a very important point of exploitation, and it was to facilitate the embarkation of the materials extracted from the quarries which it was proposed to open there, that the navy, in 1783 and 1784, enlarged and closed by two dry-stone dykes the harbor nearest to the center of the works. ". The first shelter of 54 meters long by 40 meters wide, parallel to the shore, sees its pier extended by more than 200 meters and its width increased to 50 meters.
In 1786, the quays were laid out, and a second 90-meter jetty was built on the rock to the east.
But the exterior claddings do not resist the shock of the waves. Two years later, everything has to be redone. "They were substituted for a boom in a framework which the worms attacked and which also had a short duration. At the resumption of work, in the year XI, the stones pushed by the sea had filled the harbor; it was cleared and the western dyke was re-established, partly in small stones, and partly in large blocks. ".
In 1839, "it is circumscribed by quay walls, built of dry stones, laid out of field, and protected from the open sea by a dike or pier with lost stones, clothed in blocks. It is about 200 m long, 40 m wide and 12.5 m. its quay walls have a development of 550 m.
On October 18, 1910, a petition from the residents of Digosville and Tourlaville called for the construction of a jury-shelter and the deepening of the entrance to the harbor. The municipality shall seize the public authorities
Situation
The port of Becquet is located 6 km east of Cherbourg-en-Cotentin and a few cables from the Cherbourg harbor.
Characteristics
The port of Becquet has 95 seats. Its fill rate is 100% and the list just keeps getting longer.
The captain of the port is Thierry Leteissier.
The ghosts of Le Becquet are two gallows with lanterns. The largest lantern is white and the smallest is red. So that the boats should return to the port without encumbrance at night, they must align themselves before the two gallows.
From a mountain to an other
In the neighborhood of Cherbourg, the Roule mountain still belongs to the schist and grauwacke terrain. This mountain is formed of layers strongly contoured, going from east to west and inclining from 65 ° to 70 ° to the north.
The mountain of Becquet, 7km east of Cherbourg, is entirely formed of pudding. this mountain is, as it were, the prolongation of that of the Roule, though it is separated by two small valleys. The strata which are exploited there for the construction of the Cherbourg dyke are sometimes directed from north to south, sometimes from north-east to south-west.
The Becquet pudding is easily pricked and gives excellent stones; it also provides large slabs used to make rustic cobblestones and fences for the fields.
the puddingstone
A pudding is a consolidated detritic sedimentary rock, made up of rounded debris, which are ancient pebbles, which have been transported some distance in rivers or on a coast. It is a rock that is part of the conglomerates, like the breach. The breccia, unlike the pudding, contains angular pieces, which have undergone little transport.
The greater the size of the rollers, the greater the velocity of the water stream that deposited them.
Etymology
Obviously, the French word "pudding" comes from the English pudding (itself derived from the French boudin) which generally designates a cake made of a compact paste in which are distinguished the raisins and the candied fruits.
The term was francized in the 18th century. It is indeed very suggestive, insofar as it designates a compact sedimentary rock in which are mixed coarse elements to the ovoid forms (pebbles) taken in a natural cement, usually of the sandstone.
The English term for geological conglomerates with pebbles is puddingstone.
Classification of puddings
To be characterized as a pudding, the rock must contain at least ten percent of pebbles.
Pudding can be classified according to various parameters:
Size of rollers
Micropoudingues: the rollers have a diameter between 2 and 4 mm. When the size of the coarse elements is less than 2 mm, it is a sandstone.
Pudding wraps: the pebbles are the size of a hazelnut (this type of pudding is sometimes like nougat!).
Pugilar pudding: the pebbles are the size of a fist.
Peculiar heads: the pebbles are the size of a human head.
Nature of pebbles
Monogenetic puddings: the pebbles and the cement come from the same formation and the pebbles are all of the same nature.
Polygenetic pudding: different types of rocks are the origin of the pebbles.
The roundness of the pebbles indicates a marine erosion or a long and agitated fluvial transport. These ovoid pebbles, long rolled and worn, are made of very hard rock, such as vein quartz or flint. The calcareous or schistose pebbles are simply blunted (a prolonged rolling would have disintegrated them). The examination of the coarse elements can give interesting indications on their geographical and geological origin, their mode of transport and deposits and overall on the processes of erosion and dismantling of the reliefs.
Nature of the "binder"
A cement is used when the volumes between the rollers have been filled after they have been deposited (all the rollers touch each other).
We speak of a matrix when the "binder" is deposited at the same time as the pebbles.
The cement is mostly sandstone. It is then possible to more precisely describe the rollers in their shape, arrangement and nature. Similarly, the matrix or cement can be described using the parameters usually used in the classification of sedimentary rocks.
Origin and location
Torrential or fluvio-lacustrine puddings: these are homogeneous agglomerates which fall within the polygenetic category defined above, insofar as the transport was not long enough to make a selection in the size and nature of the carved rollers , an example, the formation of the Meteora in Thessaly (Greece).
Piedmont pudding: they are found in the large cones of dejection near mountain ranges. The pebbles were transported by the streams and deposited at the foot of the reliefs. Among the most developed are the Miocene and Pliocene puddings of Riez-Valensole in Haute-Provence, or, in the Pyrenees, the oligocene puddings of Palassou in the north and those of Montserrat in Catalonia.
The base pudding: they are formed as a result of the erosive action of the sea. The pebbles triturated by the waves are well selected: flint, quartzites. They can testify to the spreading of pebbles on a beach or their deposit in a low part following a fluviatile contribution. They are found in the Oise at Coye-la-Forêt.
Intraformational puddings: they intercalate anywhere in the sedimentary layers. The pebbles are tender and poorly selected. The typical example is the "pudding of England": it is formed of pebbles of siliceous nature joined by a cement of sandstone. Various samples are available in the Fontainebleau forest.
Pudding / conglomerate of Venaco (Upper Corsica): rock dating from the Eocene inferior. This formation is made up of alternating banks of conglomerates and banks of arkosic sandstone or quartzite sandstone. In conglomerates, different rock blocks of varying sizes (ranging from a few centimeters to several tens of centimeters) belonging mainly to the base are observable: granites, rhyolites, metamorphic rocks (gneiss, micaschists) and black quartz pebbles whose origin is still unknown. In the Monte Cardo massif (2,453 m), of which it forms the summit, the formation reaches 400 to 500 m. At the summit of the Zurmulu Point overlooking the town of Corte, the Eocene base has limestone cement levels that have provided a Upper Paleocene / Llerdian micro fauna: operculina exiliformis, nummulites globulus ...
Rossberg Landscape in 1806
In 1806 a mass of 40 million cubic meters of pudding rose from the summit of the Rossberg, a mountain in central Switzerland. More than 450 people lost their lives in the disaster. Sustained weather conditions had rendered the site extremely unstable, the rock having been weakened by water.
sources: wikimanche
wikipedia
annales de mines, ou receuil des memoires sur l'expoitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rapportent troisieme serie, tome VI
*******************questions********************
to be able to log this earthcache, we will have to answer 4 questions. For the first 3, a little research will be enough, for the 4th it will be necessary to go to the place to meet it.
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question 1: at what distance in meters is the port of Becquet of the port of Cherbourg?
question 2: the mountain of Becquet is in the extension of another mountain, which?
Question 3: the port of Becquet was the starting point for transporting the stones extracted from the Becquet quarry, which today form the dikes of the Cherbourg harbor, but which rock was extracted from this quarry?
question4: at the PZ, you can observe the rock of question 3, but,according to the size of the pebbles,what is the exact type of this rock?
good geocaching to all.