L'ancien pont du Gué, construit en poutrelles d'acier, était appuyé en son centre sur un pilier de maçonnerie dont on retrouve quelques éléments au bord de l'étang communal.
La direction départementale de l'Equipement décida en 1987 d'en construire un nouveau en béton armé d'une seule travée. C'est l'entreprise Marc, sous la conduite de son chef M. Collin, qui au printemps 1987 engagea les travaux qui nécessiteront l'emploi de cinq tonnes de ferraille pour quarante centimètres d'épaisseur de béton. Le nouveau pont fut livré à la circulation à l'automne suivant; seul le mur de l'ancien côté subsiste pour retenir le remblai.
Par la même occasion, on augmenta ses capacités d'écoulement et les virages furent rectifiés.
En 1994, à quelques dizaines de mètres en aval du pont, un vannage à clapet à commande automatique muni d'une passe à anguilles fut construit, dans le but de maintenir un niveau constant de la rivière sans que cela présente un risque d'inondation en cas de crues.
Une triste anecdote : autrefois, une foire appelée "foire à la rupie" avait lieu le 30 novembre, jour de la Saint-André. En 1910, un tragique accident endeuilla cette assemblée par la noyade d'une dame de 37 ans. La route étant en effet inondée au pont du Gué, le cheval tirant la calèche prit peur et renversa l'attelage et ses passagers dans l'eau. Madame Picoul, ayant alors le pied coincé par le marchepied, ne parvint pas à se dégager.
Source : Bourgbarré, une histoire partagée.