Cette cache fait partie de la série SFAM.
Se dressant le long de la frontière entre la France et l'Italie, le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes constituait de 1924 à 1940 la partie sud de la Ligne Maginot et controlait ainsi l'accés à toutes les vallées.
Lors des combats de juin 1940, ces fortifications contribuèrent à stoppper les offensives des armées italiennes. Nous avons choisi de vous faire découvrir les principales fortifications, vestiges de ce proche passé.
Sous-secteur de l'Authion
Baisse de St Véran
La construction :
L'ouvrage de la Baisse de Saint Véran est un ouvrage d'infanterie construit par la MOM (Main d'Oeuvre Militaire). Il n'était pas prévu dans les programmes initiaux de la CORF et a été projeté à la demande du Général Mittelhauser commandant l'Armée des Alpes. Le projet est confié à la chefferie du Génie de Nice qui présentera les plans entre 1937 et 1940. La construction débutera tardivement et l'ouvrage ne sera jamais terminé, les travaux ayant été interrompus par la guerre.
Détails de l’ouvrage :
Seuls existent le casernement souterrain et le gros œuvre du bloc 2.
Bloc 1 : Entrée
- 3 créneaux pour fusil mitrailleur
Fouilles réalisées
Bloc 2 : Casemate d'infanterie
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuse Reibel MAC 31
- 2 créneaux pour fusil mitrailleurs
- 3 goulottes lance grenades
Bloc coulé mais non armé
Bloc 3 : Observatoire
- 1 cloche GFM
Bloc non réalisé
L'ouvrage n'est pas doté d'installations électriques. Les installations souterraines devaient abriter un casernement pour l'équipage, un système de ventilation, une cuisine, un poste de secours, des latrines, des lavabos, un petit stock de munitions, un stock de vivres, une usine, ainsi que des réservoirs d'eau.
L'ouvrage de la Baisse de Saint Véran est relié au réseau téléphonique par une liaison souterraine constituée d'un câble à 6 paires depuis la chambre de coupure de Cabanes Vieilles. Le numéro d'abonné au réseau téléphonique de la fortification de l'ouvrage de la Baisse de Saint Véran serait O 234.
Effectif :
L'équipage théorique de l'ouvrage aurait été composé de 68 hommes issus du 75° BAF (Bataillon Alpin de Forteresse). L'ouvrage était placé sous les ordres du Lt Bezat puis du Slt Kessler à compter du 9 mai 1940.
Positionnement, utilisation et postérité :
Cet ouvrage resté inachevé devait empêcher une infiltration italienne dans les montagnes de Belvédère. La frontière italienne n'était alors située qu'à quelques kilomètres de là. Malgré son positionnement avancé il ne prendra pas part aux combats. En juillet 2010, les abris en tôles métro ont été enlevées dans le cadre du nettoyage de la montagne, comme tout l'équipement de l'ouvrage.
Le fort est aujourd'hui ouvert au public mais reste très dangereux, l'accès aux niveaux inférieurs n'existe plus.
La cache se trouve donc à l'extérieur de l'ouvrage.