HISTOIRE
L'exploitation du calcaire de Paris pour la construction des bâtiments a commencé à l'époque gallo-romaine. Initialement réalisée en surface, elle devint progressivement souterraine vers le 12e siècle. Ainsi par exemple dans le 14e, la carrière de "La fosse aux lions" fut une carrière à ciel ouvert à partir de laquelle furent creusées des galeries (c'est d'ailleurs aujourd'hui l'un des points les plus hauts des carrières).
Dans les galeries, les blocs sont extraits en laissant des piliers tournés pour soutenir les plafonds, les blocs étant ensuite roulés sur des rondins jusqu'à la sortie ou au puits d'extraction pour être remontés par un treuil.
L'activité fut intense jusqu'au milieu du 18e siècle, à tel point que des effondrements eurent lieu dans Paris, ce qui mènera à la création par Louis XVI de l'inspection générale des carrières (IGC) le 27 avril 1777 dont le 1er directeur fut Charles-Axel Guillaumot jusqu'en 1807. Sa mission sera de conforter les carrières pour éviter ces éboulements. On trouve encore son initiale sur d'anciens renforts.
LA BALADE
Les carrières du Grand Réseau Sud (GRS) dans lesquelles on circule aujourd'hui conservent des traces de cette époque mais aussi beaucoup d'autres plus récentes. Et mêlées à celles-ci des marques vous permettront de vous orienter sans carte jusqu'à la cache en passant par des galeries pouvant être basses et humides (partiellement inondées) suivant la saison. Mais la température y est toujours clémente (~13°C).
BIEN PRENDRE CONNAISSANCE DE CE QUI SUIT :
En 2019, une petite portion supplémentaire de la petite ceinture a été ouvert vers la Porte d'Orléans. On y accède aux horaires d'ouverture par l'escalier de la rue de Coulmiers (voir le waypoint). Mais il y a une nouvelle barrière qu'il faudra escalader (voir la photo fournie par un géocacheur)
En dehors des horaires, vous pourrez accéder (discrètement) par l'entrée la plus connue et la plus facile sur la petite-ceinture (voir les waypoints et la photo). C'est un trajet très fréquenté par toutes sortes de personnes (cataphiles, fêtards, curieux, "artistes"...). Aussi vous croiserez probablement du monde. Soyez courtois, saluez, discutez ou passez rapidement suivant l'humeur des rencontres. L'ambiance est détendue, mais parfois brumeuse... dans ce cas ne traînez pas. Et surtout, ne dites rien de la géocache !
LE PARCOURS
Je vous suggère d'y aller de nuit (pour l'ambiance ^^), mais c'est accessible H24. Une fois à l'intérieur, suivez les marques avec votre lampe UV. Observez bien les embranchements, cela vous sera utile au retour.
Si vous ne voyez pas de marque, c'est que c'est tout droit (ou que vous êtes perdus :-) !
Vous allez à "la plage". Cette salle fraîche et humide est un vide de carrière qui fut aménagé en brasserie à la fin du 19e siècle, vous êtes vers -19m. La salle a été confortée de piliers maçonnés par les brasseries Filley puis Luxor qui a disparu dans les années 60.
Sur place des signes vous indiqueront l'emplacement de la boite (immanquable pour un géocacheur). S'il y a du monde à cet endroit, patientez. Ne dévoilez pas l'endroit, la boite disparaîtrait à coup sûr (envoyer moi un message pour valider le found).
Vous pouvez emporter les goodies, mais merci de laisser la figurine dans la boite. Bien tout recacher !
Profitez de la pause pour vous ravitailler, faire des photos et observer l'iconographie qui est ici particulièrement développée. Essayez par exemple de trouver la reproduction de la "Grande Vague" à quelques mètres qui imite la peinture d'Hokusai. Avec le sable de comblement, elle participe au nom et à la légende du lieu.
Au retour, faites le chemin inverse. Des petites marques "<-R" et "R->" vous aideront à prendre les bonnes directions si votre mémoire vous joue des tours
RECOMMANDATIONS
Comme pour d'autres types de rando, cette balade nécessite un équipement minimal mais rien de spécifique. Je vous recommande :
- Vêtements couvrants et résistants (frottements, eau) : jeans, sweat ou veste légère
- Bonnet, casquette ou casque, car on se cogne souvent la tête au début
- Chaussures et pantalon ne craignant pas l'immersion
- 1 lampe électrique (frontale de préférence) / personne + 1 pile de rechange (compter ~2,5h A/R)
- 1 lampe UV : des marques peintes apparaîtront ainsi clairement aux embranchements
- Dans un sac à dos, bouteille d'eau et quelque nourriture pour faire la pause à l'arrivée, 1 sachet pour remporter vos déchets + 1 stylo bien sûr ^^.
- Si vous venez de loin, pensez à un change chaussettes / chaussures... pantalon.
Formez un groupe (3 ou 4 c'est bien). Je vous rappelle les attributs principaux de la cache :
NOTE : Vous faites cette exploration sous votre seule responsabilité.
Sachez que la promenade dans les carrières est formellement interdite (tout comme poser des boites en plastique dans l'espace public), mais toléré depuis longtemps. Le nombre de promeneurs que vous y croiserez témoignera de cela.
N'y allez pas si :
- Vous avez des problèmes physiques: c'est fatiguant, humide, il faut marcher penché, se contorsionner au début...
- Évitez d'y aller si vous êtes blessés bien sûr. Le barbotage dans l'eau souterraine peut apporter des maladies (genre leptospirose, toutefois peu probable, il y a très peu de rats dans les carrières)
- Vous êtes claustrophobe, achluophobe, aquaphobe...
- Vous craignez de vous perdre (ya pas trop de risques, mais certains y on laissé la vie ! brrrr... ;-))
- Vous tenez à vos habits et n'aimez pas revenir crottés
- N'aimez pas les rencontres hasardeuses dans le noir (dans la journée il y a moins de monde)
- Vous êtes accro à votre connexion 4G; à cette profondeur, ni téléphone, ni SMS, ni GPS...
- Vous n'avez pas envie de tenter une aventure unique dans un lieu historique souterrain en plein Paris !
NE PARTEZ PAS SEUL !
Vu les difficultés pour accéder à la cache, j'ai coté celle-ci assez haut :-)
Bonne explo !
Profitez de votre visite
Pour visiter les 2 autres caches des carrières apparues en 2019 :