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Les demoiselles de Péone EarthCache

Hidden : 9/5/2017
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Description :

À Péone, de drôles de « demoiselles » vous observent. C’est  ainsi que l’on nomme les aiguilles dolomitiques qui dominent ce village médiéval de montagne.

Ces immenses rochers semblent presque artificiels et sont semblables à des menhirs géants. Leur origine remonte au Trias et plus précisément  au Trias moyen (≃ 247,2 Ma à ≃ 237 Ma) et au Trias supérieur, appelé aussi Keuper ou Keupérien (≃ -237 Ma à ≃  -200 Ma).

 

Epoque géologique de la formation :

Au cours du Trias, la mer forme un large bras de mer entre les régions émergées Maures - Estérel - Tanneron d'une part, et Mercantour d'autre part, régions dans lesquelles sévit une érosion intense.

On trouve souvent, reposant sur les schistes rouges permiens, (par exemple près de Guillaumes), un conglomérat de base et des grès grossiers, témoins d'anciens rivages.

Les dépôts sont dans un premier temps ceux de lagunes sur-salées avec du gypse. Le gypse était , il fût un temps , exploité afin de produire du plâtre dans de nombreuses localités : Nice, St Martin du Var, Grasse, Sospel, Lantosque.

Avec l’augmentation de la tranche d’eau, l’apparition de dépôt de calcaires magnésiens marque la grande transgression de l’ère secondaire avec des fossiles caractéristiques tels que les ammonites. Plus tard, l'érosion les criblera de trous, ils formeront des roches très caractéristiques, les cargneules, bien visibles au Nord du Dôme de Barrot, de Beuil à Péone et Guillaumes.

 

La cargneule kézako ?

Cargneule ou Cornieule, corgneule, cargnieule, corniole est un mot d'origine suisse, ce sont les paysans et les plâtriers vaudois, de la contrée d'Aigle, qui ont dénommé cette roche caractéristique. Il s’agît d’une roche sédimentaire carbonatée, à l'aspect carié, vacuolaire (qui contient des espaces vides), fréquemment bréchique. De couleur jaune, brun, rouille, les cargneules forment des masses peu ou non stratifiées et donnent des reliefs ruiniformes  avec des monolithes ou pitons, des cavernes ouvertes, balmes ou baumes par exemple.

La roche est au terme de sa formation, dite "cargneulisation", surtout calcaire (70%), un peu dolomitique (20% en moyenne) et légèrement gypseuse. La cargneulisation est la transformation de dolomie calcareuse, de calcaire dolomitique, de brèches calcaréo-dolomitiques avec dissolution préférentielle de la dolomite par des eaux chargées en sulfates, notamment séléniteuses, c'est-à-dire concentrées en sulfate de calcium, par dissolution de gypse ou d'anhydrite. Ces eaux d'imprégnation ou de percolation provoquent une dédolomitisation : elles opèrent la transformation de la dolomie en calcite.

Les cargneules sont ainsi presque toujours associées à de roches évaporites ou situées à proximité de couches gypseuses : l’association des dolomies et des évaporites est une des principales caractéristiques de ces derniers dépôts salins. De plus, elles jalonnent fréquemment les surfaces de chevauchement, car les gypses forment des « couches savon ».

 

Contexte de formation :

C’est donc au Trias Moyen et Supérieur que l’érosion est la plus forte.  Le lieu, qui deviendra plus tard le village de Péone est alors sous les eaux et subît l’influence de plusieurs torrents. Au nord, sous la montagne de l’Alp c’est le Tuébi qui prend sa source et qui coule vers le sud. Il est renforcé par plusieurs vallons tout au long de son cours, notamment le Réal et rejoint ensuite le village de Guillaumes au sud-ouest.

Une étude de 1982 (voir lien web associé) montre les problèmes dus à l’érosion dans la région.

Les torrents du Real et du Tuébi, affluents du Var dans sa partie amont, sont parmi les torrents actifs les plus- importants, au point de vue transport solide, des Alpes Maritimes. Leur confluence, à quelques centaines de mètres en amont du village de Péone, fait peser, en période de crue, une menace sérieuse sur les personnes, ainsi que sur les biens privés (habitations, cultures...) et publics (routes, ponts ...) situés dans la commune de Péone.

La dynamique des phénomènes d'érosion est telle, notamment pour le torrent du Real où le ravinement est très spectaculaire, que des travaux de reboisement et de correction torrentielle, ces derniers entrepris dès 1933, se sont poursuivis jusqu'à une date récente, sans parvenir à enrayer ou à stabiliser suffisamment les processus d'érosion de telle sorte que des travaux de restauration ou d'aménagement complémentaires semblaient nécessaires.


Autre problème : les fortes précipitations dans cet environnement reculé des Alpes-Maritimes.
Toujours dans l’étude de 1982, on peut remarquer les précipitations enregistrées à Valberg et Guillaumes, à l’époque il n’y avait pas de moyen de mesure pour la localité Péonienne.
Entre 1951 et 1980 on note une moyenne annuelle de précipitation respectivement de 1081 et de 1001mm !

Grâce à la technologie on estime maintenant la moyenne annuelle de la localité à environ 800mm avec des pics constatés à l’automne, notamment en octobre avec près de 120mm sur ce seul mois.
En comparaison la pluviométrie moyenne de Paris se situe un peu en dessous des 500mm.

Ces fortes précipitations ont pour effet le transport de blocs, plus ou moins importants depuis les sommets en direction du village. Des glissements de terrain se produisent également, facilités par la fonte des neiges au printemps.

 

Un peu d’Histoire :

Libre interprétation d'après les vestiges trouvés sur site

Les demoiselles laissent une trace indélébile dans l’Histoire de la commune. En effet, en leur sein étaient construit l’ancien château, dépendant de la baronnie de Beuil.

Il s’agissait d’un édifice de pierre et de bois dont il ne subsiste malheureusement plus aucun vestige visible …

C’est dans ce château que Jean de Grimaldi signa avec le Comte de Savoie la dédition de Villeneuve et Saint Martin d’Entraunes le 14 novembre 1388.

Autre originalité du village, il a vu la naissance de 2 reines dans ses ruelles étroites : Marie Julie Clary (1771-1845) qui s'est mariée à Joseph Bonaparte, souverain de Naples et d'Espagne, et Désirée Clary (1777-1860) qui se maria à Bernadotte, roi de Suède en 1818.

Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème.

Des photos seraient fortement appréciées !

1 - A quelles époques se sont formées les demoiselles ?

2 - Quelle est la composition de la cargneule ?

3 - Pouvez-vous me citer au moins 2 torrents qui ont participé à l'érosion ?

4 - Aux coordonnées de la earthcache vous êtes devant l'une des demoiselles. Pouvez-vous me décrire sa base ? De quoi est-elle constituée, existe-t-il une différence de couleur ? de strate ? une forme particulière ?

Description : https://leclandescarpates.files.wordpress.com/2013/07/drapeau-anglais1.png?w=45&h=45

 

Description:

At Péone, les Demoiselles (damsels) are watching you. This is how are called the dolomitic needles who dominates this medieval mountain village.

Those immense rocks seem almost artificial and are similar to giant menhirs. Their origin dates back to the Triassic period and more precisely to the Middle Triassic period (≃ 247.2 Ma to ≃ 237 Ma) and the Upper Triassic, also known as Keuper (≃ -237 Ma to ≃ -200 Ma).

 

Geological period of formation:

During the Triassic period, the sea forms a broad inlet between Les Maures - Estérel - Tanneron emergent regions and Mercantour on the other, regions in which there is intense erosion.

A base conglomerate and coarse sandstone, which are witnesses of ancient shores, are often found, based on the Permian Red Shale (eg near Guillaumes).

The deposits are initially those of overgrown lagoons with gypsum. The gypsum was, at one time, exploited to produce plaster in many localities: Nice, St Martin du Var, Grasse, Sospel, Lantosque.

With the increase of the water slice, the appearance of deposit of magnesian limestones marks the great transgression of the secondary era with characteristic fossils such as ammonites. Later, erosion will rid them of holes; they will form very characteristic rocks, the cargneule, clearly visible to the north of the Barrot Dome, from Beuil to Péone and Guillaumes.

 


Cargneule, what’s that ?


Cargneule or Cornieule, cornulea, cargnieule, corniole is a word of Swiss origin, it is the peasants and plasterers of Vaud, from the region of Aigle, who have named this characteristic rock. It is a carbonated sedimentary rock with a decayed, vacuolar (which contains empty spaces), frequently brecciated. Yellow, brown, rusty, the cargneule form little or un-stratified masses and give ruiniform reliefs with monoliths or pitons, open caves, balms or balms for example.

The rock is at the end of its formation, called "cargneulisation", mainly limestone (70%), a little dolomitic (20% on average) and slightly gypsum. Cargneulisation is the transformation of calcareous dolomite, dolomitic limestone, calcareo-dolomitic breccias with preferential dissolving of the dolomite by waters charged with sulphates, in particular selenite, ie concentrated in calcium sulphate, by dissolving gypsum or anhydrite. These waters of impregnation or percolation cause a dedolomitization: they operate the transformation of the dolomite into calcite.

The cargneule are thus almost always associated with evaporite rocks or located near gypsum layers: the association of dolomites and evaporites is one of the main characteristics of these latter saline deposits. In addition, they frequently mark the overlapping surfaces, because the gypses form soap layers.



Training background:


It is therefore in the Middle and Upper Trias that erosion is the strongest. The place, which later became the village of Péone, was under the waters and under the influence of several torrents. To the north, under the mountain of the Alp is the Tuébi which takes its source and which flows towards the south. It is reinforced by several valleys throughout its course, notably the Réal and then joins the village of Guillaumes in the southwest.

A 1982 study (see associated web link) shows the problems of erosion in the region.

The torrents of the Real and Tuebi, tributaries of the Var in its upstream part, are among the most important active torrents of the Maritime Alps. Their confluence, a few hundred meters upstream from the village of Péone, causes a serious threat to people, as well as to private property (dwellings, crops ...) and public goods (roads, bridges ...) in the municipality of Péone.

The dynamics of the erosion phenomena are such, particularly for the torrent of the Real where the ravinement is very spectacular, that work of reforestation and torrential correction, the latter undertaken since 1933, continued until recently, without sufficiently to halt or stabilize erosion processes so that additional restoration or development work would be necessary.

Another problem is the heavy precipitation in this remote environment of the Alpes-Maritimes.
Also in the 1982 study, we can notice the precipitation recorded at Valberg and Guillaumes, at the time there was no means of measurement for the locality “Péonienne”.
Between 1951 and 1980 there is an annual average precipitation of 1081 and 1001mm, respectively!

Thanks to the technology, the annual average of the locality is now estimated at about 800mm with peaks observed in the autumn, especially in October with nearly 120mm in this month alone.
In comparison, the average rainfall in Paris is somewhat below 500mm.

These heavy precipitations have the effect of transporting blocks, more or less important, from the summits towards the village. Landslides also occur, facilitated by snowmelt in the spring.

 


A little bit of history:


Free interpretation from the remains found on site


Les Demoiselles leave an indelible trace in the history of the commune. Indeed, in their midst were built the old castle, dependent on the barony of Beuil.

It was a building of stone and wood, of which there are unfortunately no visible remains.

It was in this castle that Jean de Grimaldi signed the deed of Villeneuve and Saint Martin d'Entraunes with the Count of Savoy on 14 November 1388.

Another originality of the village, he saw the birth of two queens in his narrow streets: Marie Julie Clary (1771-1845) who married Joseph Bonaparte, ruler of Naples and Spain, and Désirée Clary (1777-1860) who married Bernadotte, king of Sweden in 1818.

Log in this cache "Found it" and send me your answers proposals either via my profile or via geocaching.com messaging (Message Center), and I will contact you in case of problems.

Pictures would be greatly appreciated!

1 - At what times were the young ladies formed?
2 - What is the composition of the cargneule?
3 - Can you cite me at least 2 torrents that participated in the erosion?
4 - At the coordinates of the earthcache you are in front of one of Demoiselles. Can you describe his base? What is it made of, is there a difference in color? of stratum? a particular form?

Additional Hints (No hints available.)