L’orgue de l’église Saint-Bruno a été construit au XIXème siècle par le facteur d’orgue Callinet.
En quelle année précisément ? 18AB
Il était implanté à l’origine à l’église Saint François de Salles, à Lyon (près de Bellecour – rue Auguste Comte).
Combien de jeux (ou sonorités) comportait-il à sa création ? CD
26 ans plus tard, l’organiste lyonnais de St François, François Charles Widor (père de Charles Marie, organiste et compositeur célèbre, organiste de St Sulpice à Paris), demande au facteur d’orgue réputé Cavaillé-Coll de faire des modifications : refonte de la console, de la soufflerie, modification de certains jeux.
L’orgue va alors avoir 3 claviers et un pédalier (ceux visibles de nos jours).
Comment s’appelle le clavier du haut (dont l’intensité est réglable par l’organiste via une pédale d’expression qui ouvre des volets autour de la « boîte » fermée qui contient les tuyaux) ? Positif (E=7) Grand Orgue (E=10) Récit (E=5) Tirasse (E=8) Accouplement (E=12)
En 1881, l’orgue est mise en vente (pour en construire un plus grand) et Voiron se porte acquéreur. Il lui manque en effet un instrument à la hauteur de sa nouvelle église-cathédrale récemment inaugurée. Ce transfert sera l’occasion de la construction d’un nouveau buffet de style néo-gothique, plus en accord avec l’architecture de l’église.
Une plaque commémorative, juste sous l’orgue, rappelle la date de l’inauguration de l’instrument qui aura lieu en 1883.
Lorsque l’organiste tire un jeu (ici, tout est mécanique), par exemple la Montre du grand orgue (=tuyaux en façade, visibles depuis la nef), il autorise 54 tuyaux à s’exprimer car le clavier du Grand-Orgue comporte 54 notes. Bien sûr, ces notes ne seront jamais jouées toutes ensembles. Plutôt 6 ou 7, si l’on joue un accord.
Si l’organiste actionne tous les jeux de l’instrument dans sa version actuelle (= « tutti » de l’orgue), combien de tuyaux sont potentiellement prêts à s’exprimer ? FGHI (**)
(**) On fera ici un calcul simplifié en supposant que chaque note appuyée, de chaque jeu, actionne 1 seul tuyau. Ce qui est généralement le cas, mais pas toujours . Exemple : cornet = 5 tuyaux actionnés. Certains rares jeux peuvent aussi ne concerner qu’une moitié de clavier (ex : chalumeau) mais nous ne tiendrons pas compte de ces spécificités complexes.
Attention : les accouplements (liaison entre 2 claviers), tirasses (liaison entre clavier et pédalier), trémolo (effet de vibrato), souffleur (petite clochette pour appeler jadis les personnes qui actionnaient la pompe) ne sont pas des jeux.
Les jeux portent en général des numéros. Comme la Montre 8. Le chiffre indiqué est une valeur en pieds (1 pied pour les facteurs d’orgue vaut 324 mm), qui correspond à la hauteur du tuyau le plus grave de ce jeu.
Quelle est la hauteur, en mètre, du jeu de Bombarde du pédalier ? J,K (arrondir à 0,1 près, valeur la plus proche)
La valeur peut paraître impressionnante (avec un diamètre qui avoisine les 15 cm), mais certains orgues parisiens peuvent atteindre le double. A l’inverse, des jeux comme le sifflet 1 ont des tuyaux minuscules pour les notes aigus, qui ne dépassent pas quelques cm.
La longueur des tuyaux est directement liée à la hauteur du son produit. Un tuyau de 4 pieds sonnera à l’octave supérieur d’un jeu de 8 pieds, pour une même note jouée (fréquence double). Idem, un tuyau de 2 pieds sonnera 2 octaves plus haut (fréquence quadruple). Ce principe permet à l’organiste de mixer les sonorités et d’enrichir le son en harmoniques (multiples de la fréquence fondamentale, du tuyau le plus grave).
Supposons que l’organiste joue les 2 notes suivantes, avec un jeu de 8 pieds :
K
S’il rajoute un jeu de 4 pieds, il actionnera alors 4 tuyaux : lesquels ? L = 1 ou 2 ou 3
Certains jeux peuvent introduire des rapports de notes plus complexes comme le Nazard qui fait entendre le sol 2 si l’on joue le do 1 (intervalle de 12ème)
Pour terminer, il existe deux types de tuyaux : ceux à bouche (ou jeux de fond) et ceux à anche.
Ceux à bouche fonctionnent comme une flûte traversière, la vibration étant crée par le passage de l’air au niveau de la bouche. Ceux à anche fonctionnent comme une clarinette, la vibration étant crée par la vibration d’une anche métallique.
Les jeux de fond sont plus doux que les jeux d’anche, qui ont beaucoup plus d’attaque et aussi, plus d’expressivité. Les jeux de fonds sont souvent privilégiés pour accompagner (certains pouvant être bouchés ou ouverts selon l’intensité du son recherché). Les jeux solistes sont par contre des jeux d’anche ou des jeux à la sonorité particulière avec des sonorités à la quinte.
Pour bien comprendre la différence, se rendre ICI
Ecoutez successivement les 4 combinaisons suivantes et les écouter :
n°1 : Montre 8 + Prestant 4 + Doublette 2 (du grand orgue ou du positif de dos)
n°2 : Trompette 8 + Clairon 4 (du grand orgue)
n°3 : Voix céleste 8 + Gambe 8 + Flûte 4 (du récit)
n°4 : Bourdons 8-4 + solo bourdon + nazard(quinte)
M = la plus douce et réservée (jeux de fonds à tuyaux bouchés en haut)
N = la plus enveloppante et utile pour un accompagnement puissant (jeux de fons à tuyaux ouverts, appelés principaux)
O = la plus éclatante et percutante (jeux d’anche)
Il y aurait encore beaucoup d’autres choses à dire sur cet orgue, mais le mieux est de venir l’écouter aux offices du dimanche, aux heures d’orgue en été, ou encore de le visiter pour les journées du patrimoine.
Toutes les infos se trouvent de préférence sur internet, notamment sur le site http://orgues.free.fr
(ou partiellement, sur le panneau d’information sur l’orgue, à l’entrée de l’église, à droite).
Pour trouver la cache, se rendre en :
N45°2(J-C),(AxBxCxGH)-(J+K)² | E5°35,(OMxNLx(E-3))-DHI-F+N
Pas de stylo dans la cache. Prévoir une pince à épiler pour extraire le logbook.
