FRENCH :
Le Massif des Monédières, établi sur le socle cristallin, se compose de roches métamorphiques et magmatiques antérieures ou contemporaines de l’ère Primaire (Paléozoïque, de – 550 à – 230 M d’années). Les roches magmatiques sont largement dominantes et font partie intégrante de l’ensemble granitique du Plateau de Millevaches. Les roches métamorphiques se rencontrent principalement au niveau des failles de Pradines et de Treignac, dont elles suivent la direction structurante dominante NNO-SSE, selon une bande large de 0,5 à 2 km. Essentiellement représentées par des micaschistes et des gneiss leptynitiques, ce sont des vestiges de l’ancienne unité basale originelle (l’autochtone relatif), qui a été épargnée par le remaniement Carbonifère à la faveur de replis synclinaux. Durant le Carbonifère en effet, les collisions entre plaques continentales ont entraîné la fusion en profondeur des roches métamorphiques, générant des granites intrusifs qui se sont développés en diapirs à l’intérieur de leur couverture de micaschistes. Concomitamment, puis au cours de l’ère Secondaire (Mésozoïque , de – 230 M d’années à – 130 M d’années) et jusqu’au début de l’ère Tertiaire (Cénozoïque , de – 65 M d’années à – 7 M d’années), une intense altération de l’ensemble cristallin a été favorisée par la succession d’un climat chaud et sec puis chaud et humide. Au cours de ces longues périodes d’érosion se sont dessinées les formes du relief actuel. Les saillies ont été émoussées avec plus ou moins d’efficacité selon la dureté de la roche en place. Les volumes conséquents de sédiments produits ont finalement été charriés par de puissants cours d’eau qui empruntaient de manière privilégiée les chemins de failles en place. L’évacuation de ces débris s’est produite à la fin de l’ère Tertiaire et au début du Quaternaire. Les cours d’eau incrustent alors leur tracé dans le socle cristallin en s’encaissant pour rejoindre le niveau de base fixé par la Dordogne. L’actuel modelé alvéolaire du Plateau de Millevaches ainsi formé trouve une déclinaison originale dans les Monédières. Comme l’indique la comparaison de profils topographiques qui suit, les sommets des Monédières atteignent des altitudes similaires à celle des Puys du haut Plateau de Millevaches. Par contre, les vallées séparant ces sommets ont des pentes très peu prononcées sur le haut-plateau alors qu’elles sont très larges et profondes dans les Monédières. Dans ce massif, la proximité de la faille d’Argentat, la présence interne d’autres failles d’importance (Pradines, Treignac) et la dureté variable des granites en place ont amplifié l’action des agents érosifs en comparaison de la situation observée sur le haut plateau.
Visuellement, le Massif des Monédières se présente comme un espace de transition entre la partie tabulaire du haut plateau de Millevaches et le bas plateau périphérique aux interfluves vallonnés de la région de Tulle. Du premier ensemble paysager, les Monédières ont conservé de hauts sommets arrondis, les Puys, qui dépassent presque toujours 650 mètres d’altitude et culminent à 919 mètres au Puy de La Monédière. Du second, elles ont emprunté un relief de plateau qui oscille entre 500 et 650 mètres d’altitude et qui s’étend aux pieds des Puys, les ceinturant et s’insinuant entre eux pour mieux les isoler à la faveur des vallées qui pénètrent le massif.
Les vallées et leurs cours d’eau associés sont donc des axes structurants des Monédières. Le réseau hydrographique y est dense, favorisé par des cumuls importants de précipitations qui s’abattent sur un substrat granitique imperméable. Toutefois, les débits des cours d’eau autochtones des Monédières sont irréguliers et plutôt faibles, en raison des pentes importantes qui permettent d’évacuer rapidement les eaux de ruissellement que collectent des bassins versants de dimension réduite. Aussi, les cours d’eau qui dans les Monédières ont un débit conséquent sont d’origine allochtone : la Corrèze, la Corrèze de Pradines et la Dadalouze sont de ceux-ci. Ces rivières partagent le point commun de connaître une portion amont de leur cours qui se constitue sur la partie tabulaire du Plateau de Millevaches. Les pentes faibles de cette région permettent une restitution lente des eaux météoriques, qui viennent gonfler les ruisseaux après avoir transité par les arènes, diaclases et tourbières. Elles traversent par la suite tout ou partie des Monédières en accélérant considérablement leurs cours à la faveur des accidents géologiques qui parsèment le massif.
Les ouvrages hydrauliques dans les Monédières reflètent fidèlement ce contraste entre cours d’eau allochtones et autochtones : les premiers, dont le débit est relativement important, sont régulièrement équipés de moulins alimentés en eau par une dérivation du lit principal. Les seconds, au débit faible et irrégulier, sont pourvus d’une digue qui crée un étang artificiel en dessous duquel est construit le moulin.
Encore en service à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la plupart des moulins aux environs de Treignac ont été désaffectés, puis ont disparu au cours des dernières décennies. Ces moulins, qui actionnaient d’imposantes meules en pierre pouvaient être collectifs, comme l’ancien moulin de Laval, sur la commune de Veix.
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Waypoint 1 N45°29.120’ E001°48.235’
Q1 : Vous vous trouvez devant l’ancien moulin du Peuch. Décrivez en quelques mots le cours d’eau qui passe à cet endroit (débit, largeur… )
Q2 : D’après ces premiers éléments, le cours d’eau présent sur le site est-il autochtone ou allochtone du massif des Monédières ?
Waypoint 2 : N45°29.124’ E001°48.300’
Q3 : Ce que vous voyez confirme-t-il votre réponse à la question 2 ?
Une photo de vous au site est la bienvenue, bien que facultative. Vous vous trouvez sur les GR46 et GR440. Si le cœur vous en dit, prenez le temps de vous balader dans le coin. Il y a également de quoi prendre de la hauteur avec la cache GCW1CN , qui est assez proche.
ENGLISH :
The Massif des Monédières, established on the crystalline basement, consists of metamorphic and magmatic rocks anterior to or contemporaneous with the Paleozoic era, from 550 to 230 M years. The magmatic rocks are largely dominant and form an integral part of the granitic complex of the Plateau de Millevaches. Metamorphic rocks occur mainly at the Pradines and Treignac faults, following the dominant structuring direction NNO-SSE, in a 0.5 to 2 km wide band. Essentially represented by micaschists and leptynitic gneisses, they are vestiges of the original original basal unit (relative native), which was spared by the Carboniferous reshuffling thanks to synclinal folds. During the Carbonifer, collisions between continental plates led to the deep fusion of the metamorphic rocks, generating intrusive granites which developed into diapirs within their cover of micaschists. Concomitantly, then during the Secondary Era (Mesozoic, from - 230 million years to - 130 million years) and up to the beginning of the Tertiary era (Cenozoic, from - 65 million years to - 7 M of years), an intense alteration of the crystalline whole was favored by the succession of a hot and dry climate then hot and humid. During these long periods of erosion, the forms of the present relief have been drawn. The protrusions have been blunted with varying degrees of effectiveness depending on the hardness of the rock in place. Substantial volumes of sediment produced were eventually carried by powerful rivers that favored the existing fault paths. The evacuation of these debris occurred at the end of the Tertiary era and at the beginning of the Quaternary. The rivers then encrust their layout in the crystalline basement by sinking to reach the base level set by the Dordogne. The current alveolar modeling of the Plateau de Millevaches thus formed finds an original variation in the Monédières. As indicated by the comparison of topographic profiles that follows, the summits of the Monédières reach altitudes similar to those of the Puys of the Plateau de Millevaches. On the other hand, the valleys separating these summits have very little slopes on the plateau while they are very wide and deep in the Monédières. In this massif, the proximity of the Argentat fault, the internal presence of other major faults (Pradines, Treignac) and the variable hardness of the granites in place, amplified the action of the erosive agents compared to the observed situation On the high plateau.
Visually, the Massif des Monédières presents itself as a transitional space between the tabular part of the high plateau of Millevaches and the lower peripheral plateau to the undulating interfluves of the Tulle region. From the first set of landscapes, the Monédières have retained high rounded summits, the Puys, which almost always exceed 650 meters of altitude and culminate to 919 meters in Puy de La Monédière. They have borrowed from the second set a plateau relief which oscillates between 500 and 650 meters of altitude and that extends to the feet of the Puys, surrounding them and isolating them thanks to valleys.
The valleys and their associated rivers are thus the structuring axes of the Monédières. The hydrographic network is dense, favored by large cumulative precipitations that fall on an impermeable granite substrate. However, the flows of the Monédières autochthonous rivers are irregular and rather weak, due to the large slopes which make it possible to quickly evacuate the runoff water collected by smaller catchments. Also, the streams which in the Monédières have a large flow are of allochthonous origin: the Corrèze, the Corrèze de Pradines and the Dadalouze are of these. These rivers share the common point of knowing a portion upstream of their course which is constituted on the tabular part of Plateau de Millevaches. The weak slopes of this region allow a slow restitution of the meteoric waters, which swell the streams after passing through the arenas, diaclases and peat bogs. They later crossed all or part of the Monédières by accelerating considerably their courses thanks to the geological accidents that dot the massif.
The hydraulic structures in the Monédières faithfully reflect this contrast between allochthonous and autochthonous rivers: the first, whose flow is relatively large, are regularly equipped with mills fed with water by a derivation of the main bed. The latter, with a low and irregular flow, are provided with a dike which creates an artificial pond below which the mill is built.
Still in use at the end of the Second World War, most of the mills in the vicinity of Treignac went out of business and then disappeared in recent decades. These mills, which operated imposing millstones, could be collective, like the old mill of Laval, in the commune of Veix.
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Waypoint 1 N45 ° 29.120 'E001 ° 48.235'
Q1: You are in front of the old Peuch mill. Describe in a few words the stream that passes at this place (flow, width ...)
Q2: Can you tell from your first answer whether the stream here is autochthonous or allochthonous to the Monédières massif?
Waypoint 2: N45 ° 29.124 'E001 ° 48.300'
Q3: What can confirm your answer to question 2?
A picture of you at the site is deeply appreciated, although optional. You stand on hiking routes GR46 and GR440. If you feel like it, take some time to stroll around … you can also head up towards cache GCW1CN, which is quite close.
Source : http://www.limousin.developpement-durable.gouv.fr/
Bad English translation thanks to Internet.