Joseph Roumanille (en provençal: Jousé Roumaniho selon la norme mistralienne ou Josèp Romanilha selon la norme classique), né le 8 août 1818 à Saint-Rémy-de-Provence, mort le 24 mai 1891, est un écrivain français d'expression provençale. Il est le fils de Jean-Denis Roumanille et de Pierrette Piquet.
Après avoir résidé dans un mas du quartier des Jardins à Saint-Rémy-de-Provence, la famille alla s'installer, vers 1829, près du quartier de la Porte du Trou. C'est là que, au premier temps du Félibrige, il recevait ses amis.
À partir de 1834, Roumanille fit ses études au collège de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône. Après avoir travaillé comme clerc de notaire dans la même ville entre 1836 et 1839, il publie ses premiers vers dans l'Écho du Rhône. Il travaillera ensuite comme surveillant et professeur à Nyons dans la Drôme et au collège Dupuy à Avignon où il rencontrera Frédéric Mistral, l'un de ses élèves. Quand il enseignait à Nyons, il collabora avec Lou Bouil-abaïsso de 1841 à 1845, et publia son premier livre Louis Gros et Louis Noé ou un drame dans les carrières de St-Remy. En 1854, au château de Font-Ségugne (commune de Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse), il est cofondateur du Félibrige (sous le patronage de sainte Estelle). Il devient libraire-éditeur sur Avignon en 1855. Sa maison d’édition éditera Armana prouvençau (l’Almanach provençal) ou encore Mireille de Mistral. Il était l'époux de la félibresse Rose-Anaïs Gras, soeur de Félix Gras.
Lorsqu'en 1862 le Félibrige s’organise en association, Roumanille est nommé son secrétaire.
Selon Robert Lafont, Roumanille « voulait habiller décemment la Muse provençale... Pour Roumanille, les convictions chrétiennes et traditionnelles qui étaient les siennes ne sont pas séparables de l'usage du provençal. Il [...] n'admet pas que sa langue puisse servir à autre chose qu'à maintenir le menu peuple dans le sentier de la vertu, aussi bien politique que morale ».
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Roumanille