Cette cache fait partie d'une série, qui va essayer de regrouper toutes les communes de Corrèze ne possédant pas de caches .
La série a donc pour but de faire découvrir toutes les communes, parfois de nouveaux lieux, dans ce département.
Le géocaching permet de mettre en avant le patrimoine !
Cette cache fait partie du "CORREZE tour, les 286 communes de la Corrèze".
[COR tour #088] Jugeals Nazareth
Le Kibboutz Machar
Voici la brève histoire d'un des premiers kibboutz de France qui fût installé à Nazareth. Tout commence en 1933, époque qui voit la montée du nazisme et par voie de conséquence l'espoir chez de jeunes juifs de créer l'état d'Israël. Mr Edmond Verhlac est contacté par Mr Labaudinière, entrepreneur de Brive et émissaire du Baron de Rothschild, pour la location d'une propriété agricole en vue d'installer à l'usage de jeunes israélites une ferme-école.Le nom du site, Nazareth, contribue au choix de l'implantation.
Voici donc l'arrivée d'une vingtaine de filles et garçons juifs français, le plus souvent d'origine bourgeoise. Le kibboutz « Machar » (en français « Demain ») s'est ouvert progressivement à de jeunes juifs allemands réfugiés puis polonais, russes, lituaniens (entre autres). Les jeunes doivent avoir des aptitudes agricoles et accepter une vie spartiate ; la colonie vit en totale autarcie et les excédents agricoles réalisés sont vendus au marché de Brive. Le but du kibboutz est de préparer les jeunes pionniers aux travaux agricoles en vue de leur départ en Palestine, une fois mariés comme l'exige la législation britannique en matière d'immigration.
Voilà qui explique une certaine augmentation des mariages enregistrés entre 1933 et 1935 à Jugeals Nazareth. Tout se passe bien au niveau local, le kibboutz est bien accepté. Il a bonne réputation et il y règne d'ailleurs une atmosphère fraternelle et joyeuse. Les habitants, notamment les brivistes, assistent aux noces et les « témoins » défilent portant des faux, des fourches, des pelles ou.. des agneaux.
Jusqu'au jour où des réactions hostiles se manifestent à la suite de rapports de police. Il est vrai qu'en France à cette époque, l'ambiance générale n'est pas favorable à ces étrangers, encore moins aux juifs, en particulier les réfugiés chassés par le régime d'Hitler, qui sont perçus comme venant concurrencer les ouvriers, les artisans, les agriculteurs français. Ce climat de xénophobie est ressenti par les « pionniers » de Nazareth. Il leur devient difficile de vendre leur produits au marché de Brive et même d'acheter ce dont ils ont besoin.
Ainsi, le kibboutz Machar de Nazareth ferme ses portes en 1935. La plupart des colons peuvent rejoindre la Palestine, plus précisément le kibboutz « Ajelet-Hascach » en Galilée.