L’Eglise saint Jacques
Bâtie à l'extrémité de la colline Biterroise, au sud de l'ancienne ville, l'église a toujours été située à l'extérieur des remparts, cependant proche de ceux-ci, près du noyau gallo-romain. Elle est entourée d'une place et d'un jardin dominant un faubourg, avec une vision sur l'Orb et ses ponts, la plaine Saint-Pierre et, au loin, les Pyrénées.
L'abside et une partie de la nef font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 mars 1967.
L'église Saint-Jacques fut construite durant le premier quart du xiie siècle. Cependant, la date de sa fondation demeure incertaine et certains documents affirment qu'elle fut fondée par Charlemagne. Une chose est certaine : elle est l'une des plus anciennes églises de Béziers. Saint-Jacques fut, grâce à son abbaye et avec la cathédrale Saint-Nazaire, une étape pour les jacquets, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui s'arrêtaient à Béziers. Ce chemin par Béziers n’est pas, aujourd’hui non plus, le plus fréquenté. Puisque le chemin qui depuis Arles rejoignait Saint Jacques de Compostelle passait par Montpellier, Saint Guilhem le Désert puis file vers Castres et Toulouse. Béziers est une étape sur le chemin qui passe par Narbonne, puis se divise en deux pour soit remonter vers Toulouse, soit continuer vers Perpignan et passer par le col du Perthus et longer les Pyrénées par le Sud
Appelée à l'origine Saint-Jacques Saint-Michel (selon une tradition ancienne, toute église bâtie sur une hauteur devait être parrainée par un archange), cette église abritait l'Abbaye Saint-Geneviève. Le premier abbé connu fut Aymeric, mentionné dans les documents en 907. Le vicomte de Béziers, Raymond II, y fut inhumé en 969. Après la suppression de l'abbaye en 1790, Saint-Jacques est devenue une simple église paroissiale !
D'origine carolingienne, l'édifice subit de nombreuses modifications, dont la première connue date du début du xiie siècle. Au xve siècle, on ajouta deux chapelles, Saint-Joseph et Sainte-Marguerite, ainsi que des ouvertures ogivales du chœur du côté de l'épitre (à droite de l'autel). D'autres réparations, au xviie siècle, et l'agrandissement de l'église en1828 finirent par la transformer complètement. Elle garda cet aspect, avec des plâtres et des stucs recouvrant les murs intérieurs jusqu'à l'incendie du début des années 1960. La restauration, dans les années 1960, a permis de retrouver ce qui restait de la construction originelle. La partie carolingienne se devine partiellement grâce à certains ornements. Il faudra attendre 2013 pour que les 23 vitraux soient restaurés et que le double verre et le polyester qui fermaient les ouvertures disparaissent pour des vitraux tout neufs !
Bon Géocaching à tous