Le canal Saint-Denis constitue avec le canal de l’Ourcq, le bassin de la Villette et le canal Saint-Martin le réseau des canaux parisiens. Impulsé par Napoléon Bonaparte et réalisé à partir de 1802, il a pour objectif initial d'éviter la navigation par le centre de Paris, qui était alors très encombrée et donc très lente tout en permettant à travers le canal nouvellement créé d’éviter un méandre de la Seine.
Le canal de Saint-Denis est longtemps resté une véritable frontière séparant la zone industrielle de la Plaine Saint-Denis (rive gauche) des lieux d’habitation à Aubervilliers (rive droite). Cette frontière tend aujourd’hui à s’atténuer avec la reconversion du tissu industriel de ce secteur et l’aménagement des berges du canal en lieu de promenade et détente. La rive droite est aujourd’hui un parcours pour tous, à pied ou à vélo. Elle est agrémentée d’espaces verts. Plusieurs parcs, sous le nom de Parc Canal, dont le projet est de relier le parc de la Villette à la Seine, est un projet de parc public d’un type nouveau « en chapelet » constitué d’un réseau d’espaces verts de différentes tailles. Les Parcs Eli Lotar et du Pont-Tournant à Aubervilliers préfigurent ce projet.
Sur le canal, le trafic des péniches a beaucoup décru : la desserte des usines a cessé à leur départ sauf pour les centrales à béton, toujours en activité sur le canal. Le canal reste un moyen de transport peu coûteux et écologique. Il a d’ailleurs été utilisé pour évacuer une partie des terres extraites pour construire le Stade de France.
Tous les sept ans le canal est vidé pour son entretien. L’opération dite du « chômage » est spectaculaire surtout juste après le vidage de l’eau où quantité d’objets les plus divers apparaissent alors…