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Archi_Paris – Habiter, d'Haussmann à aujourd'hui Multi-cache

This cache has been archived.

miguaine: Bonjour,

Puisqu'il n'y a pas eu de maintenance dans un laps de temps raisonnable, cette cache est archivée.
voir aussi : https://www.geocaching.com/about/guidelines.aspx

Cordialement,
Miguaine - Groundspeak Volunteer Reviewer.

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Hidden : 5/27/2016
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:

Cette géocache a été créée à l’occasion des journées de l'architecture 2016 et a pour vocation de vous faire découvrir un bâtiment remarquable d’un point de vue architectural.

Cette géocache est proposée par le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) de Paris. Retrouvez le programme du Mois de l’architecture sur http://moisarchitectureidf.org/


Etape 1 : Vers 1860 : Vue sur façades haussmanniennes, rue Boursault

Haussmann et le Second Empire :

A la demande de Napoléon III, le Baron Haussmann (Préfet de la Seine de 1853 à 1869) élabore et dirige le programme de restructuration de Paris. L’objectif est de faire de Paris une grande capitale moderne. Autrement dit, il s’agit de lutter contre les ruelles sombres et insalubres où la circulation est difficile. Pour ce faire, de grandes avenues rectilignes et bordées d’arbres sont tracées. Elles relient des points emblématiques de la ville. Cela se traduit par des perspectives qui aboutissent sur de grands monuments.

Perspectives :

La mise en valeur de ces perspectives passe par une réglementation très stricte qui dessine un paysage uniforme. L’immeuble n’est alors plus autonome mais intégré dans un linéaire de rue où l’on observe une continuité des éléments horizontaux, à l’image des corniches, des balcons filants, des toitures ou encore des baies.

 La hauteur des immeubles s’adapte en fonction de la largeur de la rue et cela dans le but d’éclairer tous les niveaux. Ainsi, les immeubles ne dépassent jamais les 20m de hauteur sur les grandes avenues, c’est-à-dire entre cinq et sept étages.

 Par ailleurs, l’immeuble Haussmannien est réglementé en termes de matériaux. Ainsi les immeubles sont réalisés en pierre de taille ou en moellon.

Façade tripartite :

La façade est dite tripartite. On distingue le soubassement, le corps et le couronnement.
-Le soubassement : il est identifiable au mur strié de refends, et est constitué du rez-de-chaussée et de l’entresol. Il accueille généralement un commerce, ainsi que le logement du  boutiquier au-dessus.
-Le corps : il est constitué des deuxième, troisième, quatrième et cinquième étages. Le deuxième est ce que l’on appelle l’étage « noble ». Il loge les familles les plus riches car il est assez haut pour éviter les nuisances et assez bas pour être accessible facilement (l’ascenseur n’arrive qu’à partir de 1885). Cet étage se distingue par un balcon filant dont le garde-corps est ornementé. Les troisième et quatrième étages n’ont pas de balcons filants et les décors aux fenêtres sont moins riches qu’à l’étage noble. Le cinquième étage dispose d’un balcon filant dont le garde corps n’est pas décoré.
-Le couronnement : il est constitué d’une toiture mansardée avec une lucarne d’un angle de 45°. Elle est en zinc ou en ardoise. C’est ici que logeaient les domestiques. Les logements sont ici plus bas de plafond et les WC sur le pallier.

 Géographie sociale :
 
Pour finir, on peut remarquer que la restructuration entreprise sous Haussmann perturbe la géographie sociale parisienne préexistante. Avant les grands travaux, il existait une relative mixité sociale au sein des immeubles. Les classes sociales les plus populaires étaient alors plutôt en haut des immeubles car l’eau était accessible au niveau de la rue. Il existait donc une forme de ségrégation sociale verticale. Suite à la restructuration, les immeubles sont alimentés en eau et en gaz à tous les étages et destinés à une population plutôt bourgeoise. Les classes populaires se déplacent et la ségrégation sociale devient  plutôt horizontale.

Lexique :

Chardon (ou artichaut) : En serrurerie, désigne un groupe de pointes de fer acérées disposé sur les grilles et les chaperons des clôtures pour s’opposer aux tentatives d’escalade.

Lucarne : Ouverture ménagée dans un pan de toiture pour donner du jour et de l’air aux locaux sous combles. La lucarne se différencie des châssis, tabatières, vasistas et fenêtres pour toits en pente par le fait que sa baie est verticale, et qu’elle est abritée par un ouvrage de charpente et de couverture.

Refend : Mur porteur intérieur à un bâtiment, en général perpendiculaire à ses façades (refend transversal), ou parfois parallèle à celle-ci (refend longitudinal). Le refend porte de fond (s’appuie sur des fondations) comme les façades et pignon, et peut servir d’adossement aux cheminées et aux conduits de fumée ; le percement ou l’élargissement d’ouvertures dans le refend requiert autant de précaution que dans une façade.

 A = Numéro de l'étage noble

Etape 2 : 1900 : Immeubles de rapport, rue Boursault
N 48° 53.139 E 002° 19.108

Les nouveaux règlements urbains et Art Nouveau :

 Les nouveaux règlements urbains de 1882 et 1902 vont changer le visage de Paris. En effet, des saillies allant jusqu’à 1,20m au-dessus de la rue sont désormais possibles. De plus, une esthétique pittoresque est permise, ce qui laisse une plus grande possibilité d’ornementation. Cela autorise également l’ondulation des façades.

Il s’agit d’une période de grande inventivité pour l’immeuble parisien où l’exploration des possibilités formelles se nourrit des nouveaux matériaux utilisés dans le bâtiment, à l’image notamment du fer et du béton.  Ces nouvelles réglementations permettent l’émergence du style Art Nouveau (1890-1920). Celui-ci laisse place aux lignes souples, aux ondulations et aux motifs puisant leur source dans la nature (principalement les fruits et les fleurs).
 
Immeuble 68 rue Boursault, Auguste Verdonnet, 1902 :

La façade de cet immeuble se distingue de par ses deux travées non symétriques et où toutes les baies sont différentes, que ce soit dans leur taille, leurs décors ou bien dans la géométrie des balcons et des bow-windows légers. On retrouve des éléments du langage haussmannien comme la tripartition. Le soubassement laisse toujours apparaître les stries des murs de refend, tandis que le couronnement est marqué par des fenêtres bien différentes de celles du reste de la façade.

Immeuble 62 rue Boursault, René-Auguste Simonet, 1901 :

La façade tripartite de l’immeuble expose deux travées symétriques où le traitement des baies évolue à chaque niveau. Les bow-windows (ou oriels) sont recouverts de grès flammés. Ce procédé, inventé par le céramiste Alexandre Bigot, permet de donner au grès une certaine texture ainsi qu’une couleur polychrome. Le grès flammé est caractéristique de la période Art Nouveau.

Le dispositif constructif repose sur l’utilisation de matériaux industriels et d’un système constructif qui est alors nouveau. Ce système utilise le pan de fer et le remplissage de briques. La harpe d’attente est visible car la construction mitoyenne est en retrait.

Lexique :

Bow-window (ou oriel) : Fenêtre, ou ensemble de baies superposées disposées en saillie ou en avant-corps sur le nu d’une façade, comme on en voit sur la plupart des maisons en Angleterre.

Harpe : Ensemble des éléments maçonnés en alternance formant le parement d’un angle de deux murs.

B = Nombre de pierres qui dépassent le long de la harpe

Etape 3 : 1923 : Immeuble expérimental pour célibataires, Henri Sauvage, 4 square Gabriel Fauré
N 48° 53.083 E 002° 18.832

Entre-deux guerres et industrialisation de la construction :

L’immeuble est situé au sein d’un vaste lotissement construit dans les années 1930. Il s’agit d’une période de grande production de logements populaires, notamment d’habitations à bon marché (HBM).

Dans ce contexte, l’architecte Henri Sauvage a construit cinq immeubles dans des lotissements. Il s’intéressait aux programmes spécifiques pour couples et célibataires, dont la demande était importante. Henri Sauvage avait également un certain attrait pour l’industrialisation de la construction. Cela l’a amené à déposer de nombreux brevets afin de construire rapidement et à moindre coût.

Un programme expérimental :

Le  programme initial de l’immeuble prévoyait des appartements de deux ou trois pièces avec WC et salle de bain. Un restaurant collectif devait prendre place en sous-sol. Il s’agissait de créer un lieu de convivialité, mais aussi de rencontres entre célibataires. Finalement, le programme perd de son caractère expérimental puisque le restaurant collectif ne voit jamais le jour et des cuisines individuelles apparaissent au sein de chaque appartement.

Un système constructif novateur :

L’aspect novateur de cet immeuble apparaît également dans le procédé de construction. En effet, il s’agit du premier chantier où Henri Sauvage applique un système qu’il vient de breveter : le procédé « SAMCA ». Ce procédé consiste en la préfabrication des éléments de gros œuvre en béton armé (poteaux, poutres, dalles). Les éléments sont moulés en usine puis assemblés sur chantier grâce aux fers en attente aux extrémités. Ainsi le gros œuvre est réalisé en quatre mois seulement.

Façade, hygiénisme et modernisme :

L’immeuble s’inscrit dans une modernité qu’on pourrait appeler conventionnelle dans le sens où l’immeuble ne fait pas référence à l’image de l’industrie (modernité plastique) et qu’il n’y a pas d’expression de la structure en façade (modernité structurelle).

Cela conduit à une façade plane et lisse, dénuée de décors, avec deux bow-windows (ou oriels) à trois pans qui se développent à cette époque. En couronnement, les étages sont en retrait par rapport au reste de la façade, conformément au règlement de 1902. Le corps est constitué de plaques de béton agrafées tandis que le soubassement est en pierre. Ainsi cet immeuble se distingue de ses voisins par sa sobriété, mais également par l’utilisation de matériaux autre que la brique.

Les ouvertures témoignent à la fois des principes hygiénistes mais également des technologies constructives qui émergent. En effet les larges baies sont possibles car la façade n’est plus porteuse, le système porteur est assuré par l’ensemble poteaux-poutres. Parallèlement, ces larges baies témoignent d’une volonté d’éclairer et d’aérer abondamment les logements afin de lutter contre le développement de la tuberculose, fortement lié à l’insalubrité des logements.

Lexique :

Bow-window (ou oriel) : Fenêtre, ou ensemble de baies superposées disposées en saillie ou en avant-corps sur le nu d’une façade, comme on en voit sur la plupart des maisons en Angleterre.

C = Nombre de pans des oriels du bâtiment

Etape 4 : 1923 : Immeuble commercial reconverti, 45 rue Toqueville
N 48° 53.070 E 002° 18.669

Contexte, un programme évolutif   :

Construit en 1923, cet immeuble abrite,  jusqu’au début des années 1970, les ateliers ainsi que les bureaux de l’entreprise de reprographie Dorel. Cette dernière est alors spécialisée dans le tirage de plans à la gélatine, qui peut s’apparenter aux premières photocopies.

En 1934, une surélévation en saillie est créée afin d’accueillir les logements de la famille Dorel.

En 1998, l’immeuble subit une lourde réhabilitation afin d’être reconverti en immeuble de logements. Pour autant, suite à cette réhabilitation, la façade est conservée.

Suite à une nouvelle restructuration en 2009, l’immeuble accueille uniquement des bureaux. Les changements portent avant tout sur l’organisation intérieure de l’immeuble. La façade ne connait donc que quelques changements mineurs dans son dessin. Les montants des fenêtres, en bois à l’origine, sont remplacés par de l’aluminium.

Façade, entre Art Nouveau et Art Décoratif :

La façade mélange deux styles, à savoir le style Art Nouveau (1890-1920) et le style Art Déco (1920-1940). Cela s’explique en grande partie par la date de construction de l’immeuble (1923). En effet, il s’agit d’une période charnière où l’on passe d’un style à un autre.

Le style Art Nouveau se caractérise notamment par des façades aux formes molles faisant référence à la nature. Ce style se manifeste surtout par les mosaïques et leur jeu coloré. Cependant, la façade de l’immeuble tranche assez radicalement avec le style Art Nouveau de par l’utilisation de formes géométriques en angle droit. Ces formes, caractéristiques du style Art Décoratif, se révèlent tant sur l’ensemble de la façade que dans les moulures du dernier étage en saillie.

Le mode constructif utilisé est une ossature béton. Celui-ci est très lisible en façade et témoigne d’une forme de modernité structurelle.

Lexique :

Ante : Pilier, en général carré et engagé, placé aux angles d’un édifice, ou en contrefort de jambages de portes.

Saillie : Elément, corps d’ouvrage, membre d’architecture qui est à l’avant de l’alignement ou du nu d’une façade.

Surélévation : Construction rapportée après-coup, en superstructure, au-dessus d’une autre.

D = Nombre d'étage du bâtiment

Etape 5 : 2002 : Clichy-Batignolles
N 48° 53.574 E 002° 18.643
 
Le projet Clichy Batignolles est lancé en 2002 par la Ville de Paris. Il est aujourd’hui piloté par la société publique locale d’aménagement Paris Batignolles Aménagement. La zone du projet Clichy Batignolles est marquée par la présence d’infrastructures lourdes de transport : le faisceau ferroviaire et le boulevard périphérique. L’enjeu est donc de créer un tissu urbain dense apte à assurer une continuité urbaine entre les différents quartiers.

L’ensemble se structure autour du jardin Martin Luther King. Le futur palais de justice, conçu par l’architecte Renzo Piano, d’une hauteur de 160m, fera quant à lui office d’équipement emblématique, véritable signal en bordure du boulevard périphérique.

Clichy-Batignolles va permettre la création de 140 000 m⊃2; de bureaux, 32 000 m⊃2; de commerces et d’équipements culturels ou de loisirs ainsi, que 42 000 m⊃2; d’équipements publics. Il s’agit donc de créer une véritable mixité programmatique à l’échelle urbaine.

Par ailleurs, la ZAC Clichy-Batignolles comprend la création de 3 400 nouveaux logements. Cela implique l’arrivée dans le quartier de 6 500 nouveaux habitants. La recherche de mixité sociale implique que 50% des logements soient des logements sociaux et 30% soient en accession. La question de la mixité générationnelle implique l’intégration de résidences étudiantes, de jeunes travailleurs et d’établissements pour personnes âgées. La ZAC porte également l’ambition  de répondre aux plus hautes exigences environnementales. Il s’agit donc de trouver des façons d’économiser de l’énergie, ainsi que de développer les énergies renouvelables.

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le projet Clichy-Batignolles : (visit link)

E = Hauteur en mètre du futur Palais de Justice

Etape finale : 2011 : Rue Rebière
Coordonnées :
Latitude : 48.8UVW
U=B-C-A
V = B/A
W = A+E
Longitude : 2.3XYZ
X = B+C
Y = (E/A) - (A+D)
Z = A*C

Contexte politique et social, le GPRU :
Le GPRU (grand projet de renouvellement urbain) a pour but d’améliorer le cadre et les conditions de vie dans les quartiers prioritaires. La rue Rebière s’inscrit dans le cadre du GPRU du quartier de la Porte Pouchet. 190 logements sont ainsi construits, dont 50 en accession à la propriété et 140 gérés par le bailleur social Paris Habitat. La réalisation de ces logements permet alors de reloger les habitants des immeubles situés non loin de là, en bordure du périphérique et voués à la démolition.

 Un laboratoire de l’architecture contemporaine :

La rue Rebière est un ensemble linéaire de 500m de long sur 12m de large qui longe le cimetière des Batignolles. La seule règle d’urbanisme réside dans la hauteur des bâtiments qui ne doivent pas dépasser les six étages. On assiste donc à une succession d’objets architecturaux singuliers. La rue Rebière est une vitrine, un véritable laboratoire de l’architecture contemporaine. Cette période est marquée par la diversité architecturale et l’emploi d’une multiplicité de matériaux, couleurs et formes. On remarque également une systématisation des prolongements extérieurs, qu’il s’agisse des balcons, loggias ou terrasses. Autrement dit, la façade s’est épaissie au cours du temps afin d’accueillir de plus en plus de fonctions et de nouveaux usages.

Lexique :

Dormant : Châssis fixe d’une porte, d’une croisée, d’une fenêtre de toit ou d’une trappe ; sur le dormant s’articulent un ou plusieurs vantaux ou dormants.

Additional Hints (Decrypt)

Anab / Zntaégvdhr Fhe yr qbeznag qr yn tevyyr qh fdhner

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)