Voici l'histoire du groupe de sept poètes.
Nous sommes le 9 mars 1543. En la cathédrale du Mans, ont lieu des obsèques de Guillaume du Bellay membre d'une des illustres familles de l'aristocratie.
Les obsèques sont célébrées par René du Bellay, évêque du Mans et frère du défunt. Le tombeau de Guillaume du Bellay est toujours visible dans la cathédrale.
Un groupe de jeunes étudiants d'une vingtaine d'années, se croise à cette occasion : Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay, neveu du défunt et Jacques Peletier du Mans. Il décide, sous l'influence de leur professeur Jean Dorat, de former un groupe d'abord appelé "la Brigade". Leur but est de défendre la diffusion de la culture antique et la valeur culturelle de la langue française.
En 1953, Ronsard, le meneur du groupe, décide d'appeler cette "brigade" La Pléiade et d'en faire un groupe de 7 poètes. Jean Antoine de Baïf (son père est de La Flèche), Rémy Belleau (né à Nogent le Rotrou), Pontus de Tyard et Étienne Jodelle rejoignent alors le trio précédent.
Joachim Du Bellay publie Défense et illustration de la langue française,un manifeste qui résume les intentions de "La Pléiade". Il veut faire de la langue française « barbare» et «vulgaire » une langue élégante et digne. Il lui faudra l'enrichir avec ses camarades par des emprunts, la fabrication de néologismes, le rappel de mots disparus. Auparavant, les poèmes sont en latin, avec "La Pléiade", c'est le Français qui prédomine. Elle impose l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures.
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