Sis le long de l’ancienne route de Limoges à Châteauroux (elle – même se superposant à l’ancienne voie romaine Argentomagus à Augustoritum qui suivait elle aussi le très vieux cheminement de migration et commerce du Néolithique ) et à l’angle des routes se dirigeant vers les châteaux et demeures de Lhermont, les Bastilles, les Fondelles, le Mont Jouer et Proëtorium, le moulin du Verger, Saint Pierre la Montagne et Saint Jean de Lépinas la templière, il a pu voir passer les soldats de l’Empire partant pour l’Espagne ou des Sans Culottes partant défendre la République aux frontières de l’est …
Buffant est le nom de ce chêne sans doute parce qu’il se trouve dans une zone fortement ventée. Bufar en occitan veut dire souffler.
Situé prés du « chemin de l’enfer », il se murmure que Messire Georget menant de tous temps, à train d’enfer, ses « chasses volantes » l’aurait endommagé en virant court pour prendre ce malfaisant chemin. Il se dit même que ce serait lui, avec ses griffes s’y accrochant, qui aurait occasionné ces malencontreuses blessures à sa base, mais il lui est tant attribué …
Il s’entend parfois dans le murmure du vent dans ses branchages : « épareuses, épareuses » et même certains maldisants le diraient à mots couverts, mais il se médit tellement …
Le lieu nommé « l’enfer » viendrait du fait que l’été c’est une zone où il fait très chaud et sans vent et que l’hiver, à contrario, c’est un lieu où il fait très froid et fortement ventée. Le chemin de l’enfer mène à ces anciennes parcelles cultivées, certains affirment que c’est à cause de la montée vers Mallety et les Combes où les animaux s’y épuisaient à tirer les charrettes tellement la pente était rude . Et le chêne Buffant se trouve sur une crête soumise aux caprices de tous les vents …
En fait le nom « chemin de l’enfer » vient du bas latin « via ferrata », en occitan « via ou chamin farrat » et en limousin ancien « chomi farrat » qui, traduit en français sur les cadastres au cours du 19ième siècle par les secrétaires de mairie, qui était souvent instituteur, donna « chemin en fer » ou « chemin de l’enfer » …
C’était souvent un chemin d’origine préromaine qui, par la suite à l’époque gallo-romaine, fut simplement empierré… A noter que en ancien occitan « enfert ou enfart » est un petit torrent occasionnel sur de fortes pentes…
Ce chêne est inscrit à « l’inventaire des arbres remarquables de la Haute Vienne et donc à protéger.
Arbres à découvrir à proximité : les chênes du Puy–Bernard et de Mallety, également classés.
Source : Journal Municipal, remis lors de la Rando de « A Pierre Vue » et exposition « Forêt Insolite ».