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La Poche du Médoc #Bonus - Le pont des Paysans Mystery Cache

Hidden : 1/5/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:


Cette cache est la cache bonus de la Série "La poche du Médoc"

Le 6 novembre 1944, les civils habitant encore dans la poche du Médoc sont évacués afin de garantir leur sécurité. Le pont où vous vous trouvez actuellement était à la frontière entre zone libre et poche du Médoc. Les évacués ont été emmenés en camion jusqu'à cette limite et ont dû ensuite rejoindre à pied les cars de la Croix-Rouge garés un peu plus loin sur cette route, en direction de Queyrac.

Découvrez cet évênement marquant pour les habitants de la poche du Médoc à travers ce témoignage de Marcel DELLAS recueilli par le curé BANNEAU :

Evacuation de la poche du Médoc, Marcel DELLAS :
Le burgmeister (note : Suite à une attaque infructueuse du maquis le 14 septembre 1944, les autorités militaires allemandes décident de nommer un Burgmeister français, sorte de maire dont le rôle était d'informer la population et de maintenir le bon ordre), appelé de nouveau au quartier général de Soulac, rapporta le texte d’une décision qui nous fut communiquée le 26 octobre (note : 26 octobre 1944), à 15 heures, au cours d’une réunion au Bon Toit. L’évacuation complète et obligatoire de Montalivet était ordonnée pour le 30 octobre. On ne pourrait emporter que quelques bagages, soit à la main, soit à l’aide de brouettes et de voitures à bras. L’itinéraire n’était pas encore arrêté. A partir de ce jour 15 heures, tous nos biens passaient sous l’autorité allemande, y compris les animaux domestiques. La Croix-Rouge française nous adoptait et prendrait soin de nous. Ce fut une consternation générale.
Toutefois les accords entre la Croix-Rouge et les autorités allemandes n’étaient pas définitivement conclus, la date de départ fut reculée plusieurs fois. D’abord fixée au 30 octobre, elle fut en second lieu reportée au 1er novembre, et irrévocablement au 6 novembre. Le point où nous devions aboutir se trouvait sur le territoire de la commune de Saint-Vivien et, par mesure bienveillante, des camions nous transporteraient sur la ligne neutralisée avec 150 kgs de bagages.
Quelques réunions précédèrent l’exode. La plus mouvementée fut tenue le 1er novembre, à 16 h., dans la salle d’école du « Bon Toit ». Une discussion passionnée s’ouvrit entre partisans et adversaires de l’évacuation totale. Quelques rares personnes, pour des raisons d’ordre intime, manifestèrent l’intention de ne point partir. Un assistant s’éleva avec véhémence contre cette prétention et déclara, dans un langage fortement imagé, qu’il fallait montrer de la virilité en ces circonstances pénibles. […]
Les quelques jours de répit qui précédèrent le départ furent consacrés au camouflage du mobilier que nous voulions soustraire à la rapacité des occupants. Une sorte de corporation de termites s’employa fiévreusement à cacher un peu partout, sous les planchers, sur les lambris, de la vaisselle, des couverts, du linge, des couvertures, des livres. Des tas de fossoyeurs creusaient le sol qui recèle tant de richesses et dissimule parfois tant de pièges. La nuit, surtout, tels des avares enfouissant des trésors, tendant l’oreille au moindre bruit, nous immobilisant soudain à l’abri d’un arbuste, nous ne cessions de confier silencieusement à cette bonne terre maternelle, où nous reposerons un jour, quelque objet précieux ou qui nous le paraissait au moment de nous en séparer.
Nous fûmes debout avant l’aube, ce matin du 6 novembre 1944. Le départ était fixé à 7 heures et demie. Le ciel était clair, la lune nous éclairait suffisamment pour nous permettre de procéder aux derniers préparatifs. Il fallait transporter les paquets jusqu’au garage des T.E.O.B., où se trouvait le point de rassemblement. Ce travail accompli, je revins chercher ma femme ; une petite valise à la main, nous quittâmes le logis, accompagnés par nos deux chattes, inquiètes de notre insolite agitation. Elles s’offraient à nos caresses, nous suivirent un instant, puis s’arrêtèrent sur le bord du chemin, décidées à attendre notre retour, comme elles le faisaient si souvent.
Les abords du garage étaient des plus animés. Plusieurs camions attendaient. Des colis de toutes formes, des ballots, des malles, des valises furent rapidement chargés. La plupart des évacués grimpèrent sur les véhicules. Toutefois, quelques bons marcheurs préférèrent utiliser des voitures à bras et faire la route à pied. Un âne, le seul animal laissé aux mains de son propriétaire, tirait une lourde charge. Le burgmeister, constatant l’absence de retardataires, fut les relancer et la caravane, au complet, partit à 8 heures en direction de Saint-Vivien, empruntant d’abord la route cimentée le long de la mer, puis les chemins empierrés qui coupent la forêt et des vignobles dont les fruits n’avaient pas été vendangés.
Nous attendîmes à Méric, jusqu’à 14 heures, l’arrivée des charrettes venant de toutes parts, trainées et accompagnées par des piétons. Le temps était devenu maussade ; il bruinait. Pour atteindre le lieu où la Croix-Rouge nous prenait en charge, il nous fallait traverser un pâturage marécageux, franchir un ponceau, parcourir ensuite quelques centaines de mètres. Spectacle navrant que cette cohue d’hommes, de femmes, d’enfants, de vieillards, mêmes de malades, tristes, harassés, rendus. Les uns poussaient des voitures à bras, d’autres des voiturettes d’enfants ou des remorques chargées à bloc dont les roues fragiles se tordaient pour la plupart en abordant le terrain détrempé. Il est juste de rappeler que les soldats allemands, stimulés par leurs chefs, coltinaient les paquets les plus lourds appartenant à des vieillards ou à des personnes débiles.
Lorsque les évacués parvinrent au carrefour neutralisé, ils éprouvèrent un profond sentiment patriotique. Un jeune officier français, svelte et élégant, s’entretenait courtoisement avec deux officiers allemands ; de gigantesques Sénégalais, portant des uniformes neufs, reprenaient les lourds paquets des mains des soldats ennemis dont les vêtements étaient défraichis et raccommodés. Notre jeune armée était là, avantageusement représentée, confirmant sa résurrection et sa puissance, puisque les troupes allemandes n’occupaient plus que des lambeaux du territoire. Allons ! Le pays de Jeanne d’Arc n’était pas encore prêt à subir le joug de l’étranger.
Des cars stationnaient tout prêt de là. Ils nous déposèrent en gare de Queyrac, où nous attendait un train, le long duquel des représentants de la Croix-Rouge, venus de Lesparre, distribuaient généreusement vivres et boisson. Au-delà des haies bordant la voie du chemin de fer, des compatriotes nous adressaient leurs meilleurs souhaits.
Et tard dans la nuit, le train berçant nos fatigues et nos tristesses, nous conduisit sans hâte vers des asiles de repos et de liberté.


Pour obtenir les coordonnées de cette dernière étape, vous avez besoin des valeurs des 4 lettres trouvées au cours de votre parcours :

A = ...

B = ...

C = ...

D = ...

La cache se trouve alors aux coordonnées :

N 45°24. (A-D) B (B-A-D)                      W 1°01. (C-D) (A+C-D) (A-D)

 

 

Additional Hints (Decrypt)

Nh cvrq

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)