La vallée du Don de Guéméné-Penfao est le berceau de nombreuses légendes.
La Fée Carabosse est la plus célèbre des fées de cette contrée.
Au XVIIè siècle, les seigneurs locaux, les "de Bruc" et les "de Condé", parlèrent d'elle à la cour du roi Louis XIV.
C'est ainsi que Charles Perrault qui collectait et retranscrivait des histoires issues de la tradition orale frnaçaise s'inspira de son nom dans ses contes.
De nombreuses légendes présentent la fée Carabosse sous des caractères trés différent.
En voici une version...
"Il y a bien longtemps de cela, un jour, les habitants de la vallée de Juzet à Guéméné-Penfao semaient du lin dans un champ proche de la rivière ; quand, levant la tête, ils aperçurent une vieille femme qui passait. C'était une bien pauvre vieille, toute maigre, cassée en deux, avec une bosse sur le dos, si misérable que les os perçaient à travers ses haillons, elle trotinait sur un bâton. Les villageois se la montrèrent du doigt en riant et en disant : "Regardez donc un peu cette vieill, on dirait un tas de "hanoches" C'est une bosse qu'elle a sur le dos ou bien son sac d'écus ?"
Alors la vieille, qui n'était autre que la fée Carabosse, irritée de leurs onsolences, se retourna eux en leurs criants d'une voix sévère : "Ecoutez-moi insolents, rappelez-vous quel jour et à quelle heure vous avez ri de moi, car si dorénavant vous semez le lin un autre jour et à une autre heure, jamais il ne poussera et plus jamais vous n'en récolterez."
Hélas ! Les malheureux se moquèrent des paroles de la fée, la chassèrent à coups de pierres et oublièrent le jour fatal fixé par la sorcière, et, depuis lors, il n'y eut plus jamais de récolte de lin dans la vallée.
En passant un jour la rivière, la vieille fée se fit mal au talon. ne pouvant réussir à se guérir elle-même, elle eut recours aux bons soins d'un rebouteux de Redon. Mais les remèdes que celui-ci lui donna, loin de lui faire du bien, lui durcirent le pied, la jambe puis tout le corps, si bien que la mauvaise fée se trouva changée en pierre.
Mais il parait que les nuits très sombres, elle retrouve sa mobilité et rode encore dans les bois de la vallée.
