En cette fin de journée d’août 1850, Jean profite de sa journée de repos. Il se promène dans ce village de Seine-et-Oise qu’il ne connait pas encore bien. Cela fait deux mois qu’il travaille ici. C'est sa première affectation et la séparation a été un peu brutale.
Isabelle est restée dans la région Lyonnaise. Il lui faudra attendre Noël pour l’y rejoindre. Isabelle est la fille d’Hector. Il l’a connue en apprenant son nouveau métier auprès d’Hector. Il faut dire qu'Isabelle assiste son père qui voit de plus en plus mal en vieillissant. Il repense à la dernière lettre d'Isabelle qui comme toujours lui prodigue de nombreux conseils. Il met la main à la poche pour la relire, mais dommage il l’a oubliée sur son lieu de travail. Tant pis, il lui faudra attendre demain.
Comme tous les jours, il quittera son petit logement près de l'église et après une petite demi-heure de marche sur le chemin de la Butte, il arrivera en haut de la colline. En poste aux aurores, il ne ratera rien du lever de soleil. Cette lettre sera d’un grand réconfort avant d’embaucher. C’est l’été, il fait grand beau. La journée sera longue et répétitive. Elle semblera d’autant plus longue que Jean tourne et tourne des manivelles sans comprendre grand-chose à ce qui se trame… Paradoxalement, Jean a pourtant l’impression de garder ainsi le contact avec Isabelle.
