Une exploitation qui couvre 700 ans d’histoire !
Dès le Moyen Age, les mines des Hurtières sont les plus importantes de Savoie. Le fer, grâce au pourcentage de Manganèse qu’il contient, est de grande qualité et est ainsi très réputé pour les armes blanches. Les débuts exacts de l’activité minière sont inconnus. Au 12ème siècle, la Chanson de Roland rapporte que la légendaire épée Durandal aurait été forgée avec le minerai des Hurtières. Les premiers documents conservés dans lesquels les mines des Hurtières sont évoquées datent de la fin du 13e siècle. Celles-ci sont alors exploitées par des paysans mineurs qui viennent chercher le minerai durant la morte saison agricole.
Comme vous pourrez le découvrir à travers le théâtre optique présent dans l’exposition permanente, l’histoire de la propriété et du droit d’exploitation des mines est longue et complexe, et de nombreux propriétaires s’y sont succédé. Nombreux étaient également les conflits avec les paysans locaux qui revendiquaient leur droit coutumier à exploiter le minerai pour leur propre compte.
Malgré les nombreux conflits et les changements fréquents de propriétaires, l’exploitation des mines est très active. Cette activité se renforce d’autant plus à partir de 1875, date à laquelle la famille Grange, alors propriétaire des mines des Hurtières, loue la concession minière à la Compagnie Schneider du Creusot. Celle-ci va rationaliser une exploitation trop longtemps conduite de manière désordonnée et anarchique. Des infrastructures sont alors créées : rails, wagonnets, plans inclinés ou encore fours à griller à gaz viennent rentabiliser les mines et transformer le massif des Hurtières en une véritable usine. De 1876 à 1886, 257 000 tonnes de sidérite et 11 000 tonnes de chalcopyrite sont extraites. Mais malgré ces efforts, le gisement de Saint-Georges-d’Hurtières n’est plus concurrentiel face aux exploitations du nord de la France (la minette de lorraine). Schneider arrête son activité dans les Hurtières en 1912 et l’exploitation cesse définitivement en 1931.
Au début des années 1980, la concession retourne à l’Etat qui fait aussitôt procéder à l’obstruction des entrées. Il resterait sous terre au moins 1 500 000 tonnes de minerai, soit autant que ce qui en a été extrait. La Municipalité de Saint-Georges-d’Hurtières a été d’emblée sensibilisée par la communauté scientifique sur l’importance et la singularité de ce patrimoine.
Sur les vestiges de l'ancien plan incliné, vous cherchez un bocal d'une célébre pâte à tartiner.
Inutile de grimper partout, la cache est facile d'accès.
Merci de respectez le lieu et de remettre tout comme vous l'avez trouvé.