Une cache traditionnelle pour découvrir un coin agréable de Tinténiac et une plaque en l'honneur d'Albert Tostivint, un résistant de la Bretagne Romantique et de ses environs.
Albert Tostivint est né le 11 juin 1920, à La Chapelle-Thouarault. Après son certificat d'études, comme beaucoup, il travaille dans des fermes. En 1943, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il quitte Pacé pour se réfugier à Plesder, à la Cochériais. Il devient ainsi résistant.
Dans la nuit du 1er au 2 août 1944, soit quelques heures avant la libération du secteur, le groupe des Forces françaises de l'intérieur (FFI) et des Francs tireurs partisans (FTP) de Pleugueneuc lance une opération de harcèlement des troupes allemandes, au carrefour de la Colonne, sur la RN137. La riposte allemande est sévère. Les résistants décident de décrocher, mais Albert Tostivint est fait prisonnier. Ses camarades ne s'aperçoivent de rien.
Mort sous les coups
L'homme est contraint de rejoindre Tinténiac, à pied, derrière un camion, les mains sur la tête. Il arrive ainsi dans le parc de l'Épine, comme il est appelé à cette époque. Après avoir été frappé, toujours menotté, il est adossé à un arbre. Un garçon du bourg aperçoit la scène et donne l'alerte. Un Malouin réfugié à Tinténiac prend son vélo pour aller à Combourg alerter les Américains qui venaient d'arriver. Une Jeep prend la direction de Tinténiac et ses occupants tirent quelques rafales. Les soldats allemands se rendent, sans combattre.
Albert Tostivint est récupéré dans un piteux état. On lui enlève ses menottes, puis on lui prodigue quelques soins, avant de l'emmener rapidement à l'hôpital de Combourg. Malheureusement, il y décède vers 17 h, des suites des coups reçus, notamment dans l'abdomen. Il avait aussi une très large entaille au front.
À l'époque, personne ne sait de qui il s'agit. À Combourg, on envisage de l'inhumer dans le cimetière avec la mention : identité inconnue. Finalement, ce sont les résistants de Plesder, à la recherche de leur camarade, qui l'identifient. Les obsèques eurent lieu le 8 août 1944, à Breteil. Le nom d'Albert-Tostivint fut donné au square du centre-bourg, où se trouve le monument aux morts.