La demeure proche de La Rochelle où Simenon vit par intermittence, en raison de nombreux voyages, de février 1932 à février 1935 se trouve sur le territoire de Marsilly et s’appelle La Richardière.
« Nous vivions à La Richardière, pas un château mais une vieille gentilhommière non loin de La Rochelle, avec une tour étroite et son escalier intérieur en pierre blanche qu’on appelait autrefois un pigeonnier. […]
Dans le grand étang qui recevait, à marée haute, sa ration d’eau de mer, barbotaient près de cinq cents canards disposant de maisonnettes peintes en vert sur un îlot. Derrière le potager, nous élevions des lapins blancs aux yeux rouges […]. Une cinquantaine de dindons blancs circulaient en paix, parmi les oies et les poules […] ». Mémoires intimes
Marsilly: La Richardière. © Simenon.tm
Marsilly: La Richardère. Photo J. Simenon, sept. 2013
À La Richardière, Simenon travaille dans un bureau aménagé à l’étage.
Là sont rédigés plusieurs romans : Liberty-Bar, Le Coup de lune, La Maison du canal, L’Âne-Rouge, Les Fiançailles de Mr. Hire, L’Écluse N° 1, Les Gens d’en face, Le Haut Mal, Le Locataire, Les Suicidés et Les Pitard au moins.
L’écrivain abandonne pourtant souvent La Richardière pour des voyages qui laissent dans la propriété des traces dont témoigne l’évocation d’un journaliste auquel Simenon fait visiter son domaine : « Tour à tour défileront : une hutte nègre, un parc de faisans, un grenadier en fleurs, une forêt de bambous, l’île aux canards, des pavots de Chine, un canoë du Gabon, un bouc qui chique, deux loups d’Anatolie, Ghazi et Nejla, souvenirs de son dernier voyage en Turquie, et un dindon blanc superbe répondant au nom de Maigret »