À l’origine, le secteur qui accueille le Bois des Forts n’était que marécages. Il ne fut maîtrisé qu’avec le creusement du canal de Bergues, au XIIe siècle et, beaucoup plus tard, par un réseau de fossés et de watergangs, ainsi que par des moulins à voilure évacuant l’eau pour libérer une terre fertile. Aujourd’hui, il comporte, surtout dans sa partie sud, des zones plus basses que le niveau de la mer et celui de la nappe phréatique doit toujours être régulé par pompage. Son plan d’eau, réalisé au sein des plantations par transformation du réseau d’écoulement, est inscrit dans la 4e section des wateringues : c’est un point de collecte avant déversement dans le canal. Quant à la partie en île, elle est ceinturée d’un chemin de randonnée accessible par deux passerelles. De nouvelles stratégies Pour analyser les usages, les besoins et les potentialités, la Communauté urbaine a confié en 2001 l’étude d’un plan de gestion du Bois à l’Office National des Forêts agissant en collaboration avec le Centre de phytosociologie de Bailleul. Un plan d’action sur 10 ans est alors défini dans le domaine de la flore, des habitats et de la hiérarchisation des milieux. Sa mise en oeuvre permet de recomposer un paysage multifonctionnel combinant intérêt écologique, accueil du public, etc. À titre d’exemple, 14 000 baliveaux d’espèces nobles et 14 800 arbustes sont plantés. Au début des années 2000, une gestion différenciée assure le traitement des espaces en fonction de leurs usages et le Bois entre alors dans une phase de valorisation, intégrant la notion nouvelle de biodiversité, avec des programmes d’éclaircies sélectives, d’enrichissement de nouvelles espèces, de plantations de remplacement. C’est ainsi que les frêles carrés de peupliers datant des années 1980 sont enrichis de nobles voisins. Les fougères font leur apparition et le sous-bois prend fière allure. De plus, les prairies, qui renouent avec les orchidées anciennes et protégées, commencent à rappeler nos anciennes forêts.(source:CUD)