Commune à vocation agricole et artisanale, Morizès garde des traces de son passé jusqu’à l’époque gallo-romaine. Elle conserve un patrimoine modeste et rural, mais très varié.
Les débris trouvés dans le sol d’une parcelle de vigne à proximité du bourg, comprenant des tuiles, des briques à parements et des tronçons d’une colonne en marbre blanc, accompagnés de quelques médailles romaines, témoignent de l’existence d’unevilla gallo-romainesur le territoire. La commune conserve en outre un four à terre de cette époque, encore en état de fonctionnement.
Au début du XIe siècle, le quart de l’église Saint-Vincent est donné au prieuré des Bénédictins de La Réole par Garsie Donat de Fustignac. Vers 1130, Garsie Raymond de Judex et sa famille cèdent au même prieuré la 8e partie de la dîme de Sainte-Marthe, peut-être une ancienne chapelle se trouvant dans le parc du château. D’après la tradition, le château, détruit au cours des guerres civiles, et bâti sur les vestiges de la villa gallo-romaine, appartient à Talbot, général anglais, tué à la bataille de Castillon en 1453.
Le four gallo-romain mis à part, les plus anciens bâtiments subsistant à Morizès remontent au XVe siècle, l’église médiévale étant entièrement reconstruite au XIXe siècle. On peut encore voir un moulin de la fin du Moyen Âge, ainsi qu’une ancienne métairie contemporaine.
Les coteaux renferment des dépôts d’argile, exploités dès l’Antiquité par les tuileries, industries renommées dans le secteur, principalement aux XIXe et XXe siècles.
Au centre du bourg, est élevé un buste de Jean Sourdet, maire de la commune, conseiller général, député, et ministre de l’Agriculture en 1955-56. Jean Sourdet, né à Morizès en 1900, y est décédé en 1962.
À 8 kilomètres de La Réole et à 60 kilomètres de Bordeaux, la commune, vouée à la viticulture, accueille de nombreux services, commerces et artisans.