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Notre-Dame de l'abbaye. Traditional Geocache

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noa10042011: fini

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Hidden : 7/14/2014
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

Le site de Notre Dame de l'Abbaye pourrait être l'emplacement du premier lieu de culte chrétien de Carcassonne.


Dans le rue Trivalle de Carcassonne, une fresque de 100 mètres de long a été peinte en 1991 sur le mur de Notre-Dame de l'abbaye. Elle a été réalisée par une coopérative d'artistes de la région lyonnaise: "Cité de la création". Le dessin reprend à la manière d'un acrostiche les lettres composant Carcassonne, pour raconter d'une façon épique l'histoire de la cité au moment de la croisade contre les albigeois. La fresque bien que contemporaine est fortement inspirée des enluminures médiévales. Par bonheur, les tagueurs ont toujours respecté l'oeuvre qui n'a jamais été vandalisée. Ici on vous parlait de la religion cathare, mais profitez-en. D'ici à quelques temps, tout sera effacé.

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Notre-Dame de l'abbaye carcassonne

Le site de Notre Dame de l'Abbaye pourrait être l'emplacement du premier lieu de culte chrétien de Carcassonne. En effet, deux hypothèses partagent les historiens à ce sujet. Les uns pensent que ce premier lieu de culte devait se trouver à l'intérieur de l'édifice fortifié, la Cité romaine. Les autres supposent que ce site pourrait se trouver à Notre Dame de l'Abbaye qui était longée par la Voie Aquitaine, voie romaine allant de Narbonne à Bordeaux, (rue Trivalle). Cette hypothèse peut être confortée par la découverte d'une pierre tombale du VI s., d'époque wisigothique qui avait été réutilisée comme matériau de construction en 1964. De plus, il est fait mention d'une cave taillée dans le roc utilisée comme lieu de culte par les premiers chrétiens. Cette cave aurait servi de crypte aux Capucins au XVIe s. mais elle n'a jamais été découverte. Elle pourrait donc être le premier monument chrétien c'est-à-dire la première cathédrale de Carcassonne.
Au VIIIe s., les razzias arabes sont nombreuses en Septimanie et Carcassonne n'y échappe pas. Elles ont été relatées dans leurs chroniques contemporaines qui ont été par la suite étudiées et reprises par des historiens arabes Ainsi grâce a ces historiens nous connaissons cette église au VIII s. Ainsi, dans les Analectes, Ahmad- al Maqqarî, écrivain nord africain (XVIIe s.), il relate les propos d'un historien arabo-andalou du XIe s., Ibn Hayyân qui mentionne une : "place forte parmi les forteresses de l'ennemi, qu'on appelle KARKACHONA...et là se trouve l'église vénérée des Francs appelées CHANTE-MARIYA". Il y a : "dans cette église sept colonnes d'argent pur, les témoins n'en ont pas vu de pareilles: un homme ne pourrait pas en entourer une avec toute la longueur de ses deux bras". D'autres sources arabes confirment ces descriptions et les complètent tel les écrits fragmentaires de Al-Bakrî (XI s.) conservés à la bibliothèque de la mosquée d'Al-Qarawîyîn de Fez, qui font mention de "Et à KARKACHONA se trouve cette église très vénérée chez eux (les Francs) qui s'appelle CHANTE-MARIYA GHRATHIYA. Il y a dans cette église sept colonnes d'argent et il existe un jour de fête où viennent les barbares de toutes les contrées ". Grâce à ces chroniques nous savons qu'à cette époque le vocable de l'église était : Sainte-Marie de Grâce et qu'il y avait un pèlerinage marial important. Malheureusement, il n'existe plus aucun vestige de cette église qui a été probablement détruite au cours d'une des razzias vers 720.
Une nouvelle église a été sûrement reconstruite de suite. D'ailleurs, le fond de la nef correspond sans doute à cette époque étant donné l'architecture de la fenêtre.
Jusqu'au X s., cette église accueille le siège cathédral. En effet, c'est au début de ce siècle que l'évêque Gimer (futur saint Gimer) décide le transfert du siège cathédral à l'intérieur de la Cité où un nouvel édifice religieux est en construction. Il s'agit de l'actuelle basilique Saint Nazaire et Saint Celse.
C'est à peu près à la même époque, 926, que l'église change de vocable, elle s'appelle désormais Sainte-Marie du Saint-Sauveur.
Elle sera desservie par des chanoines réguliers qui suivent la règle de saint Jérôme et de saint Augustin. Ils avaient pour devoir en plus des prières et du travail intellectuel, d'évangéliser la population.
Le 11 juin 1096, le Pape Urbain II célèbre la messe dans cette église avant d'aller bénir la construction de la cathédrale romane, Saint Nazaire et Saint Celse.
L'église change de nouveau de vocable au XIIe siècle pour celui de Notre-Dame de l'Abbaye car le supérieur des chanoines vivant sous la règle de saint Jérôme et de saint Augustin a le titre d'Abbé d'où le titre d'Abbaye donné à leur église.
En 1209, saint Dominique et quelques autres prédicateurs viennent prier dans cette église.
En 1240, lors de la tentative infructueuse de Raymond Trencavel II de reprendre la Cité et des représailles qui en suivirent, l'église et les bâtiments religieux ont été presque totalement détruits.
Sept ans plus tard, saint Louis accorde son pardon à ceux qui ont suivi Trencavel. Il autorise la construction d'un nouveau bourg sur la rive gauche du fleuve, l'actuelle Bastide Saint Louis et à relever les ruines de l'église Sainte-Marie. C'est une église de style gothique qui est élevée, de plan classique en forme de croix latine. Elle a été reconstruite par les habitants du bourg.
Mais ce n'est qu'en 1264 que les chanoines reviennent y résider. Ils se chargent d'y former de nouveaux chanoines. Auparavant, faute de logements, ils descendaient de la Cité pour y célébrer l'office.
Dans la fin du XVIe siècle, les guerres de religion et les oppositions qui en suivirent entre la Bastide et la Cité provoquent la ruine de l'église. Le duc de Joyeuse, maître de la Cité, occupe l'église Notre-Dame avec une forte garnison. Le baron de Mirepoix, maître de la Bastide, l'assiège au canon. Le chapitre est dans l'obligation de l'abandonner. Elle est en très mauvais état et les bâtiments qui l'entourent sont en ruine. Ils deviennent le refuge des pestiférés.
C'est dans cet état que les Capucins la trouvent lorsqu'elle leur est donnée en 1592. C'est grâce à un carcassonnais, Me Moureau, conseiller du Roi, secrétaire et greffier du Parlement qui entreprend les premiers travaux à ses frais, que les Capucins décident de s'y installer. Pendant deux siècles, ils la restaurent, l'agrandissent et construisent leur couvent tel qu'il subsiste encore aujourd'hui.
En 1792, les Capucins sont expulsés. Le couvent, aliéné par la nation, est transformé par son nouveau propriétaire en usine de draps et l'église en magasin.
Mgr de Bonnechôse la rachète en 1842 et son successeur, Mgr de la Bouillerie y installe un pensionnat de jeunes filles. Il va abriter par la suite le Grand et le Petit Séminaire. Depuis, cette chapelle appartient au diocèse de Carcassonne.
L'église a été entièrement restaurée en plusieurs étapes, dans la seconde moitié du XXe siècle.

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