Le Quartier Dartencet (du 1er RHP) 1qui gère le camp militaire de Ger, possède, visible depuis la route publique un vieux EBR 90 qui armait les régiments de cavalerie durant les années 50 à 70 comme le 1er Régiment de hussards parachutistes de Tarbes.
EBR = Engin Blindé de Reconnaissance - 90 = 90 mm le calibre de son canon.
Fabricant = Panhard
Véritable révolution technique dés son apparition, cet engin exceptionnel synthétise toutes les technologies alors accumulées depuis des décennies, ainsi trente années durant demeurera-t-il sans équivalent dans le monde militaire des engins blindés de reconnaissance.
Juillet 1948 Panhard finalise son premier prototype à 8 roues motrices en permanence, indépendantes, et suspension oléopneumatique. Mis en essai au 1er régiment de spahis de Tours, son adoption approuvée le 23 septembre suivant, les premiers E.B.R. sortent d'usine, début 1952- Fin 1952, les premières voitures rejoignent le 8ème régiment de hussards qui commence leur mise au point sur le terrain - caisse et tourelle. En fin 1953, elles sont testées sur un parcours de 17 000 km non-stope en Afrique du Nord. Le 14 juillet 1953 les E.B.R. Panhard du régiment défilent pour la première fois sur les Champs Elysées, il en sera de même en 1954, 1955. En août 1955, les escadrons du 8 ème hussard rejoignent l'Algérie avec leurs voitures.
Ainsi six années après l'émission du programme, si les autres grandes puissances telles que les U.S.A., l'U.R.S.S. ont opté pour des chenillés, les unités de Cavalerie françaises disposent quand à elles d'un engin sans équivalent.
Moteur Panhard 12 H 6000 S, cylindrée de 6 litres, 12 cylindres horizontaux à plat en 2 groupes de 6 opposés, 4 temps, soupapes en tête culbutées, taux de compression de 6,6, refroidissement par air, carter sec, d'une puissance nominale de 200 CV à 3 700 tr/mn., allumage par deux magnétos. Le moteur s'en vient se loger au centre du véhicule, juste sous le panier de tourelle.
Une considération de taille est l'organisation du train de roulement de l'E.B.R. qui permet à un engin de rejoindre avec une ou deux roues endommagées, alors qu'un seul maillon de chenille manquant immobilise inexorablement un char. Mais aussi son systéme de pilotage à double commande une devant et une derrière, très pratique pour faire du combat anti-char de harcelement.